Tout au long de la semaine, Première vous dévoile ses coups de cœur jeux vidéo de Noël. 5, 4, 3, 2, 1… C’est parti !
4 / Mario et les lapins crétins
(Ubisoft/Nintendo)
Développé par la branche européenne d'Ubisoft, Mario et les lapins crétins porte pourtant d'un bout à l'autre l'empreinte de Nintendo - qui se serait contentée de « superviser » le jeu de loin. C’est le grand tour de magie que personne n’attendait: Ubi, l’un des éditeurs les plus « chartés » et les plus rigides de notre époque, qui capture sans sourciller la souplesse du gameplay selon Big N. Ca ne tient donc pas qu’à la présence du bestiaire et du décorum estampillés « Mario » (par ailleurs reproduit à la perfection),ça se ressent surtout dans cette manière de rendre rigolo, palpitant, limpide l’un des genres les plus impitoyables et intimidants qui soit: le tactical au tour par tour. Le principe est celui d’un échiquier virtuel où les pièces se baladeraient un lance-roquette ou un shotgun à la main. Comme aux échecs chaque pièce possèdent ses propres capacités de déplacement, comme aux échecs chaque étourderie est synonyme de défaite. Trop plombant ? Trop exigeant ? Peut-être mais pas ici : la marge de progression prend gentiment par la main, les upgrades tordantes (le canard-grenade de Peach) semblent infinies, les mécaniques s’agglomèrent plus qu’elles ne s’empilent et, miracle, chaque déculottée donne envie d’y revenir. De Mario RPG au récent Picross 3D, Nintendo a toujours eu ce chic pour rendre parfaitement digestes les schémas de jeu les plus embrouillants, ici elle dépose au pied de tous les sapins un système de jeu qui restait jusqu’à présent l’apanage des ayatollahs Pc-istes. Comme si aucun sous-genre ne pouvait résister à son obsession du fun. L’esprit de Noël c’est aussi ça.
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