The Last Showgirl Pamela Anderson
Utopia

Après avoir couru au ralenti sur les plages californiennes dans les années 90’s, Pamela Anderson prend le grand large et offre une dernière danse à Gia Coppola dans The Last Showgirl. 

Certaines réalisatrices ont plus d’imagination que d’autres. C’est le cas de Gia Coppola qui a vu en Pamela Anderson autre chose qu’une blonde écervelée à la plastique parfaite. 30 ans après, l’actrice sulfureuse d’Alerte à Malibu jette son maillot de bain rouge pour enfiler sa tenue pailletée de The Last Showgirl. Le rôle de sa vie et le début d’un nouveau chapitre, sans fard.

The Last Showgirl: Le comeback de Pamela Anderson [critique]

La petite-fille de Francis Ford Coppola plante son décor à Las Vegas dans les coulisses du Razzle Dazzle, un spectacle daté qui se joue désormais dans une salle vide. Trop de plumes, trop de strass, pas assez de sexyness. Les danseuses flamboyantes sont donc remerciées. Parmi elles ? Shelly, la pièce-maîtresse de ce show qui n’a jamais réussi à concilier sa vie professionnelle et ses devoirs parentaux. Alors que ses costumes vont se retrouver à la cave et que ses partenaires de jeu vont voguer vers d’autres chemins, Shelly doit affronter l'impact de ses actes sur son entourage. Notamment sa fille, qu’elle a abandonnée pour monter sur scène. 

The Last Showgirl Pamela Anderson
Utopia

Quelques mois après The Substance, la question persiste : à presque 60 ans, comment se réinventer et s’imposer face à une nouvelle génération, si désirable ? “Nous voyons toutes ces différentes générations de femmes à la même croisée des chemins dans le film et ce qui est intéressant c’est de voir comment elles vont y faire face et comment elles s’en sortent”, nous explique Pamela Anderson. 

Si The Last Showgirl - tourné en 18 jours avec un budget de moins de 2 millions de dollars - marque une vraie victoire pour le cinéma indépendant, le film devient surtout une revanche inespérée pour son actrice principale, humiliée par la série Pam et Tommy en 2022.

Huit épisodes retraçaient le fameux vol de la cassette porno du couple, sans l’autorisation des concernés, témoignant encore une fois de la violence de l’industrie envers les femmes : “Personne ne m'a appelée, ce qui était très étrange, et cela m'a blessée", confiait-elle alors qu’elle tournait son documentaire sur Netflix, Pamela Anderson, A Love Story. Famille, histoire d’amour, violences sexuelles… La blonde trash des 90’s reprenait le contrôle de sa vie, dans un élan de sincérité radical. 

"Je n'imaginais pas y être" : Pamela Anderson ne regrette pas d'être absente des Oscars 2025

Après une nomination aux Golden Globes et un marathon d’interviews avant les Oscars, où elle n’a malheureusement pas pu concourir, Pamela Anderson réussit à s’échapper de la caricature dont on la tenait prisonnière. Son rebranding d’égérie Playboy à actrice vulnérable, prônant le no make-up a transformé à jamais les règles des tapis rouges.  Des actrices « simples », on croit en voir beaucoup mais Pamela Anderson vient d’en redéfinir le terme. 

Aujourd’hui, cette nouvelle version de Pamela Anderson semble obsédée par la thématique de la parentalité puisqu’elle est attendue dans Rosebush Pruning, le prochain film de Karim Aïnouz, sous les traits d’une mère dans une famille dysfonctionnelle, composée de Callum Turner, Jamie Bell, Riley Keough et Elle Fanning. Un casting taillé sur mesure pour fouler les planches de la Croisette au prochain festival de Cannes. 

En attendant, voici la bande-annonce de The Last Showgirl, qui vient d'arriver au cinéma :


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