Dune : Prophecy
Max

Si vous avez aimé les films de Denis Villeneuve au cinéma, aucune hésitation à avoir : cette nouvelle série dérivée (sur Max) étend la saga sous la forme d'un préquel politique riche et impressionnant, lorgnant ostensiblement du côté d'un certain Game of Thrones.

Paul Atréides laisse la place. Le monde de Dune s'étend au-delà de Timothée Chalamet et Zendaya. Et surfant sur le ver insatiable qui a englouti plus d'un milliard de dollars au cinéma (en deux films), Warner Bros. plonge plus profondément dans la saga de Frank Herbert, en s'intéressant de plus près aux Bene Gesserit, insondable ordre religieux qui murmure à l'oreille des puissants, dans une série dérivée intitulée Dune : Prophecy, à voir sur Max en France à partir de ce lundi 18 novembre.

Environ 10 000 ans avant les exploits de Paul Atréides, l'Imperium vient de naître. Après une guerre contre les machines qui a failli décimer l'humanité (oui, façon Terminator), un nouveau pouvoir se met en place autour de la Maison Corrino. Mais dans l'ombre, une sororité compte bien peser de toute son influence. Menée par la mère supérieure Valya Harkonnen, elle forme un réseau d'espionnes qui tirent les ficelles derrière les seigneurs, jouant sur leur talent unique : déceler la vérité du mensonge...

DUNE : PROPHECY
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Prenant pour base « La Communauté des sœurs » - roman coécrit par le fils, Brian Herbert - Dune : Prophecy élargit de manière spectaculaire le spectre des films. Dans des décors à couper le souffle, on découvre l'ampleur de l'Imperium et l'immense mythologie qui l'accompagne. D'une richesse exceptionnelle, l'univers de Dune s'étale de manière brillante dans une saga très politique, quelque part entre le mastodonte Game of Thrones - vers qui lorgne ostensiblement cette Prophecy - et l'improbable réussite de Foundation (adaptée de l'énorme cycle d'Isaac Asimov) - à qui elle ressemble probablement plus.

Comme ses deux modèles, cette série de science-fiction totale est résolument exigeante. Indéniablement dense, elle multiplie les personnages de manière un peu froide, au point d'en devenir parfois fastidieuse à suivre. Pour ne pas dire épuisante. D'autant qu'il n'y a pas ici de dragons pour apporter une touche de spectacle brûlant en plus. Dune : Prophecy ne peut pas espérer égaler les prouesses esthétiques cinématographiques de Villeneuve et l'action s'avère assez maigre.

Dune : Prophecy
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Alors c'est dans les joutes politiques et éthiques complexes que va se construire le coeur de Prophecy. Le décorum en vaut la chandelle. Parce que l'univers de Dune est véritablement fascinant. Petit à petit, les personnages au centre des luttes de pouvoir prennent toute leur place et nourrissent le récit. Heureusement que la production a trouvé le casting idoine : face à l'empereur Mark Strong, on retrouve une Emily Watson habitée. L'actrice anglaise de Breaking the Waves et Chernobyl fait une nonne de l'espace aussi inquiétante qu’envoûtante. La saga est belle et bien lancée. Les voies de Frank Herbert sont décidément impénétrables.

Dune : Prophecy, saison 1 en 6 épisodes, à voir sur Max en France à partir du 18 novembre 2024.


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