-
Adapté de la pièce de Cyril Gely, Diplomatie n’assume pas complètement ses origines théâtrales et sort du huis clos en filmant les abords de l’hôtel et les mouvements dans les couloirs. Puisque l’on connaît la fin – Paris, n’a pas été détruite –, la force du film réside entièrement dans le face-à-face des deux hommes, la qualité du texte et la puissance de conviction des acteurs. Niels Arestrup et André Dussollier, tels deux lions en cage, se tournent autour, se hument et s’apprivoisent mutuellement. Le ballet de grands fauves qui préside à leurs échanges est à lui seul un spectacle captivant. Leur duel rhétorique semblera bavardage à quelques esprits chagrins. Néanmoins, sans temps mort ni gesticulation extrême, dans une grammaire cinématographique alternant plans d’ensemble et champs-contrechamps, cette oeuvre classique mais efficace porte à l’écran un moment d’histoire revisitée qui aurait pu changer la face de la capitale, voire du monde.
Toutes les critiques de Diplomatie
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Ce thriller où les mots sont plus efficaces que les armes est épatant.
-
Ce qui est beau ici, c’est le texte, qui évoque la désobéissance nécessaire et la vanité de toute guerre. Le duel à fleurets mouchetés entre les deux hommes est l’ossature et la raison d’être de Diplomatie. Il nécessitait des acteurs à la stature imposante, indéniables en hommes de pouvoir, puissants dans la parole comme dans le silence. Ils le sont. Magnifiquement.
-
ce film est à la fois une magnifique déclaration d’amour à Paris et un hommage à la diplomatie dans ce qu'elle a de plus héroïque et de plus roué.
-
Dans le huis clos huppé d'une suite de palace, il [Volker Schlöndorff] va capter, capturer, ne s'échappant que très rarement pour des images d'archives et quelques plans amoureux de monuments parisiens (...).
-
Épatants sur toute la ligne, André Dussollier et Niels Arestrup donnent toute sa force au texte de la pièce de Cyril Gély. (...) Quant au travail de mise en scène de l’Allemand Volker Schlöndorff, il est tout simplement magnifique.
-
Schlöndorff travaille la visibilité urbaine et le déplacement des acteurs avec précision. (...) Le cinéaste livre un film apatride sur le nationalisme.
-
Malgré sa mise en scène qui a du mal à s’extirper de ses origines théâtrales, Diplomatie emporte le morceau par son récit mélangeant vérités historiques et fantasmes dramaturgiques. Quant au couple Dussollier / Arestrup, il est tout simplement formidable.
-
L’intensité est permanente, et le propos servi par deux acteurs exceptionnels. Tous deux déjà à l’affiche de la pièce de théâtre, André Dussollier et Niels Arestrup se livrent à un jeu du chat et de la souris presque amusant s’il n’avait un enjeu aussi dramatique. Cette relecture historique laisse pantois, avec l’étrange sensation que Paris l’a échappé belle.
-
Diplomatie évite tous les écueils, du procédé documentaire lourd à l’académisme stérile, pour bâtir sa réussite sur la persuasion de jeu, celui de deux acteurs solides, mais aussi de deux personnages historiques qui avaient autant à perdre qu’à gagner durant cette nuit bien singulière.
-
Ce combat de maîtres est brillamment orchestré par le vétéran Volker Schlöndorff (Le Tambour, Un amour de Swann, Mort d’un commis voyageur…) qui, loin d’avoir perdu la main, retrouve, malgré le huis clos, le souffle et l’intelligence des grands films de guerre d’antan.
-
Leçon d’histoire et beau film, "Diplomatie" participe de cette belle rentrée cinématographique en à peine trois mois, et s’offre comme un des meilleurs films sur les écrans, avec de grands noms à l’affiche. Remarquable.
-
Volker Schlöndorff signe le huis clos d’un face-à-face magistral pour un duel verbal au sommet entre deux prodigieux interprètes : Niels Arestrup, impérial en officier allemand, et André Dussollier, parfait en homme de conviction, subtil et persuasif. Et même si l’on sait que Paris n’a pas été détruit, le suspense et la tension dramatique ne faiblissent pas d’un iota. Captivant. Tout simplement.
-
Illustré d'archives d'époque en noir et blanc qui évoquent le "Paris brûle-t-il ?" de René Clément, le cheminement subtil qui conduit le militaire à renoncer à accomplir sa mission est passionnant de bout en bout.
-
La mise en scène de Schlöndorff aère l'action et la rend plus urgente, précipitée. Le tempo se ralentit quand les deux hommes sont face à face. Le point se fait tantôt sur l'un, tantôt sur l'autre. La caméra nous entraîne au cœur d'un suspense de la conscience.
-
Adapté de la pièce de théâtre éponyme, le film reprend la substantifique moelle et ses interprètes, Niels Arestrup et André Dussollier. Le texte de Cyril Gély a ceci de captivant qu'il ne concentre pas son propos sur la beauté d'une ville qu'il faut sauver mais sur l'impossibilité de construire la paix entre la France et l'Allemagne après un tel acte.
-
Du théâtre au cinéma: tout repose sur la confrontation de ces deux pointures que sont Niels Arestrup et André Dussollier. Un huis clos puissant aux variations d’intensité, au jeu impeccable, lyrique, parfois violent, au suspense palpable. Volker Schlondorff adapte ici la pièce de Cyril Gély et déclare son amour à notre capitale. Jusqu'à la surprise finale, car pour sauver Paris, tous les coups sont permis...
-
Volker Schlöndorff, cinéaste de haut vol, conscient du poids de l’Histoire (Le Tambour , Le Neuvième Jour , La Mer à l’aube) réussit un coup de maître sur cette partie de poker dont l’issue, qui aurait pu être tragique, aurait hypothéqué l’avenir de l’Europe.
-
Les comédiens, servis par des dialogues ciselés, illuminent ce huis clos. Bien que théâtrale, la mise en scène s’efface finalement derrière son sujet et nous conte un pan passionnant d’histoire.
-
Le film a pour lui d'être un véritable suspense psychologique, remarquablement maîtrisé par Volker Schlöndorff. Il oppose avec une rare intensité deux hommes qui se jaugent en permanence dans un langage très diplomatique, certes, mais jamais déroutant ni ennuyeux.
-
De la pièce à succès dans laquelle se sont déjà illustrés A. Dussollier et N. Arestrup, V. Schlöndorff tire un huis clos intense, savoureuse joute verbale pour deux acteurs au sommet.
-
Adaptée d'une pièce à succès, cette confrontation à fleurets mouchetés vaut surtout pour son duel au sommet entre deux monstres sacrés : André Dussolier, qui la joue « pattes de velours », et Niels Arestrup, auguste et léonin.
-
L’adaptation est honorable malgré une certaine lourdeur théâtrale des dialogues et le film s’illustre véritablement dans l’image magnifique qui est offerte de Paris.
-
On ne peut pas dire qu’une telle histoire doive beaucoup compter sur le suspense de l’issue. Pourtant, Schlöndorff s’applique à faire comme si c’était le cas, ménageant hors de la conversation des scènes de combat de rue, une course contre la montre entre le duel verbal et la circulation des informations sur l’état du front, et même un climax grossier offert comme symbole du sursaut libérateur du peuple français sortant de la passivité – bref : tendant de faire échapper son film du simple huis clos dans le film historique tant soit peu trépidant alors que son sujet s’en serait très bien passé.
-
C'est donc une version « arrangée » de l'histoire que propose Schlöndorff. Une nuit pour sauver Paris ; quelques heures durant lesquelles, jouant de tous les ressorts psychologiques et bravant tous les dangers, Nordling finit par faire triompher l'éthique et la raison. « Un combat de boxe en cinq ou six rounds » – l'expression est de Schlöndorff – opposant deux acteurs au meilleur d'eux-mêmes : Niels Arestrup (Dietrich von Choltitz) et André Dussollier (Raoul Nordling). Un huis clos qui s'apparente plus à du théâtre filmé qu'à du cinéma.