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Comment raconter en 1h50 Michel Legrand et, entre autres, ses 70 ans de carrière de compositeur de musique de films, le nombre insensé de ses BO mythiques devenues la BO de nos vies, ses 3 Oscars (L’Affaire Thomas Crown, Un été 42, Yentl), son travail d’arrangeur (pour Aretha Franklin, Michael Jackson, Aznavour, Nougaro, Salvador...), sa passion pour le jazz qui fit de lui un des premiers Européens à travailler avec Miles Davis, John Coltrane et Bill Evans ou encore sa seule expérience de réalisateur avec Cinq jours en juin, récit de son adolescence pendant l’Occupation ? Ce mini- inventaire à la Prévert le prouve : une telle entreprise a tout d’une mission impossible. Sauf qu’avec ce documentaire découvert à Cannes Classics, David Hertzog Dessites ne prétend à aucun moment à l’exhaustivité. Il raconte Legrand comme un patchwork, une fresque morcelée, assumant ses partis pris (privilégier le chapitre Demy, particulièrement soigné à sa carrière américaine) et entremêlant témoignages (Quincy Jones, Pierre Richard, Barbra Streisand…), images d’archives d’une richesse insensée et surtout plongée dans les coulisses d’un artiste au travail jusqu’à son dernier souffle (ses compositions pour la résurrection du film inachevé de Welles, De l’autre côté du vent et son ultime concert à la Philharmonie de Paris) qui le montre tout mû par une passion toujours aussi vive mais aussi cassant, rugueux, rude. Evitant le piège de la pure hagiographie, ce film de passionné donne une furieuse envie de se replonger toutes affaires cessantes dans la discographie du maestro.
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- Il était une fois Michel Legrand
Il était une fois Michel Legrand
Première
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