Toutes les critiques de Reine mère

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Après le succès du piquant Un divan à Tunis, Manele Labidi a le mérite de ne pas se reposer sur ses lauriers en osant un mélange des genres audacieux entre dramédie sociétale et fantastique. On y suit au début des années 90 un couple – Amel, Tunisienne, Amor, algérien -, ayant quitté leurs pays pour la France. Une famille qui jongle avec les difficultés financières jusqu’à ce qu’elle retrouve menacée de perdre son appartement dans les beaux quartiers. Cette goutte d’eau fait déborder un vase bien rempli chez l’explosive Amel exaspérée contre le déclassement social qu’a provoqué leur exil et la manière qu’a son mari de faire le dos rond en permanence. Et ce alors qu’une de leurs filles a des visions… de Charles Martel qui va devenir son ami imaginaire ! Reine mère aborde donc les questions de l’immigration et de l’identité sous un angle ludique. Mais tout se révèle un peu trop démonstratif pour maintenir cet équilibre entre profondeur et légèreté. De bonnes intentions mal récompensées.