Le cinéaste songe à former son successeur, pour ne pas finir sa saga à 89 ans !
James Cameron est en couverture du nouveau numéro de The Hollywood Reporter, et à quelques jours de la sortie de La Voie de l'eau, la suite d'Avatar, le cinéaste revient sur l'énorme pari que représente cette suite pour lui-même, pour ses acteurs et pour son studio, la Fox, racheté par Disney en cours de production. 13 ans séparent les sorties du film original et de sa suite. Le public sera-t-il au rendez-vous ? Son créateur semble confiant. Il évoque ainsi le soutien de la firme, qui lui a permis d'écrire les scénarios de quatre films d'un seul coup, et d'en tourner une bonne partie en Nouvelle-Zélande avant même de dévoiler la première suite, pour des raisons de logistique. Officiellement, Avatar 2 a coûté 350 millions de dollars à Disney, sans compter sa publicité, mais la production grimperait jusqu'au milliard si l'on prenait tout ce qui a déjà été conçu pour les quatre suites en compte, précise l'article. Un énorme pari pour le studio, donc, qui mise sur le succès fou du premier opus (2,9 milliards de dollars de recettes, pour rappel, un record depuis 2009), mais qui suppose que ce n°2 devra également cartonner dans les cinémas pour espérer être rentable. A l'heure où les salles se portent mal, après de longs mois d'épidémie de Covid et d'ascension du streaming, le défi est de taille.
James Cameron - ressortie d'Avatar : "La 3D, ce n'est pas fini. Vraiment pas"Avatar 3 est ainsi déjà mis en boîte, bien avant sa date de sortie de décembre 2024. Il reste bien sûr toute sa post-production à effectuer, et les équipes ne sont pas à l'abri de quelques reshoots, mais l'essentiel est tourné. Une partie du quatrième film, prévu lui à Noël 2026, a aussi été filmée en même temps que les prises de vue de La Voie de l'eau, pour utiliser les mêmes décors et acteurs, et ainsi faire d'importantes économies. Le tournage du n°5, annoncé par Disney en décembre 2028 au cinéma, n'a de son côté pas commencé, mais son scénario est lui bel et bien bouclé. Sans oublier que Cameron a conservé les idées non utilisées dans ces cinq opus pour les développer en BD. Son concept est de raconter dans chaque film un récit fonctionnant en autonomie, mais que chaque blockbuster soit aussi cohérent avec les précédents et les suivants, construisant ainsi une même saga.
"Tout est posé sur papier, du début à la fin, explique-t-il. Les quatre scripts sont totalement finis. On sait parfaitement où l'on va, et si on a l'opportunité de les tourner, on le fera. Cette opportunité dépendra du marché, de l'attente des gens, de s'ils aiment suffisamment ce deuxième film." Une idée que le cinéaste a déjà évoquée dans la presse : il disait il y a quelques semaines que même en cas d'échec d'Avatar 2, il pourrait certainement terminer le 3, puisque son tournage a déjà eu lieu et qu'ils ont assez de rushes pour boucler l'histoire correctement. Il préférerait l'étendre sur quatre ou cinq opus, mais il sera capable de la réduire en trilogie si le public ne suit pas. Il confirme cette stratégie dans ce long portrait publié justement avant que les premiers scores au box-office ne tombent : "On pourra probablement finir le troisième film sans prendre en compte ses recettes, grâce à tout ce qu'on a déjà tourné (THR précise que Disney a déjà déboursé 100 millions de dollars pour cela). On s'est vraiment battus pour qu'ils sentent que cet investissement vaudrait le coup. Après ça, on espère pouvoir raconter toute l'histoire, car en cinq films, ce sera mieux qu'en quatre, et quatre, ce sera déjà mieux qu'en trois, et trois, c'est mieux que deux."
Et si Avatar 2 fait un flop ? James Cameron réfléchit à toutes les possibilitésEt six ? Et sept ? L'article se termine sur cette idée d'une saga qui pourrait continuer de s'étendre, et ce même si James Cameron n'est plus aux commandes. "J'aurai 89 ans à ce moment-là", répond-il, sur le ton de l'humour. Comme il lui a fallu 25 ans de travail pour sortir deux opus d'Avatar, la blague n'est cependant pas si éloignée de la réalité... Aujourd'hui âgé de 68 ans, il n'a aucun mal à imaginer une autre personne à sa place de réalisateur : "Evidemment, je ne serai pas capable de réaliser des films Avatar à l'infini, vu la somme d'énergie que chacun requiert. Je devrai former quelqu'un pour me remplacer, car même en étant aussi malin que possible en tant que metteur en scène, vous ne sauriez pas faire cela." A-t-il déjà quelqu'un en tête ? Robert Rodriguez, peut-être ? C'est à lui qu'il avait confié les commandes d'Alita, après avoir bossé sur cette adaptation de Gunnm durant 20 ans, quand Avatar 2 s'est concrétisé et qu'il a su qu'il ne pourrait pas filmer les deux blockbusters dans la foulée.
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