Live Another Day arrive à mi-parcours. Jack Bauer tient-il encore la distance ? L'occasion de faire le bilan de cette première moitié de saison (avec toujours des spoilers dans le texte).
24 saison 9 Live Another Day – de 16h à 17h, la review (attention spoilers). La série 24 heures chrono entre dans sa sixième heure, soit la moitié des épisodes promis pour un come-back qui tient plus d'une saison 9 (raccourcie) que d'un véritable relaunch. Une confusion entretenue par une écriture fluctuante qui gagne souvent en fluidité mais ne parvient jamais vraiment à s'affranchir des automatismes et archétypes qui ont fait la série, jusque dans la définition des héros et de leurs antagonistes : on force le trait d'un Jack badass, la famille de terroristes est calquée sur le schéma de la saison 4, les personnages secondaires manquent d'envergure... L'épisode 6 n'y fait pas exception, au contraire, ramenant même sur le tapis de vieilles obsessions.A l'aube de cette nouvelle heure, cinq drones sont encore dans la nature et chacun a pu constater que la menace était bien réelle sur le sol anglais. L'événement va renforcer les crispations dans les camps alliés. Voir l'état-major américain et anglais se regarder avec défiance densifie un peu l'intrigue, lui offrant des accents politiques cursifs. D' autant que la série repêche là un subplot un peu oublié des derniers épisodes : Heller, confronté à la résurgence galopante de sa maladie. La dernière attaque de drone semble avoir réveillé ses troubles... et le Premier Ministre anglais (Stephen Fry) ne tarde pas à s'en apercevoir et à mettre en doute son leadership. Surtout quand sa première décision est d'envoyer un fugitif prendre la tête des opérations.Car oui, Jack retourne sur le terrain. C'était inévitable, mais prévisible. Il appelle d'ailleurs à ses côtés l'agent Morgan qui hérite d'un rôle peu enviable : jouer les otages pour appâter un truand que Jack connaît bien pour avoir travaillé pour lui les mois qui ont précédé le début de la saison. Le temps pour Bauer de gagner du temps et de permettre à Chloe d'accéder aux comptes de cet homme, qui a été en affaires avec Margot Al-Harazi. Un grand classique de la série, si l'on excepte l'ingérence des britanniques dans les petites affaires des américains.Il y avait une raison pour que le scénario revienne inlassablement (et maladroitement) sur le sort du mari de l'agent Morgan, épinglé pour trahison. La fin de l'épisode révèle qu'il a été victime d'un coup monté par l'agent Navarro (Benjamin Bratt), la véritable taupe. Une trahison de plus dans l'univers de 24, amenée avec peu de subtilités. Les suites détermineront les ramifications d'un complot que l'on espère être au cœur de machinations plus globales. A cela s'ajoute l'attente de l'ellipse narrative promise pour couvrir en vingt-quatre heures une saison qui ne compte que douze épisodes. Six heures que les aiguilles tournent le plus normalement du monde sans s'agiter. Difficile de faire un break à ce stade de l'intrigue, lancée tambour battant. A moins que l'ultimatum lancé à Heller ne donne le signal de ce bouleversement structurel.24 : Live Another Day. En VOST tous les mardis sur Canal Plus Séries.
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