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Ce mois-ci, Another Earth fait apparaître dans notre ciel un astre jumeau du nôtre. On n’ira pas plus loin dans la comparaison avec Melancholia car elle ne serait pas en faveur d’Another Earth, œuvre attachante mais fragile. D’ailleurs, avec son minimalisme double d’un sobre portrait d’âmes en peine, c’est davantage vers une sensibilité kieslowskienne que le film semble vouloir s’orienter. Le virage abrupt de l’épilogue vers une SF métaphysique laisse d’autant plus perplexe : s’il fait décoller Another Earth grâce à un twist ambitieux, c’est au prix d’une digression qui, in extremis, va
à l’encontre du drame intimiste délicatement raconté jusque-là. Aucun doute, en revanche, sur la mise en orbite de Brit Marling, actrice principale et coscénariste du film. Choisie par Robert Redford pour jouer dans son prochain long métrage, elle a l’évident potentiel d’une star.
Toutes les critiques de Another Earth
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Pour son premier film, mélange sensible de drame intimiste et de science-fiction, Mike Cahill s'y plonge avec délectation. (...) Exercice périlleux mais gagné par la présence de la lumineuse Brit Marling, 27 ans et du talent.
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La grande qualité du film de Mike Cahill réside d'abord dans l'originalité de son récit, dans le télescopage de cette métaphore avec la peinture, émouvante, d'un drame humain, remarquablement et subtilement interprété par l'actrice principale.
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Pour assumer le passage de la métaphore à une hypothèse véritable de science-fiction, le film n'a pas les épaules.
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le film éparpille son énergie du fait d’une réalisation comme on ne devrait plus en faire : caméra à l’épaule tremblante et vifs recadrages qui ont tendance à orienter le regard à votre place.
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Un voile de poésie astrale habille les thèmes rabattus de la culpabilité et du deuil impossible... On est sous le charme, notamment de l’actrice principale, Brit Marling au jeu époustouflant de sensibilité.
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Tourné pour des clopinettes mais avec un vrai savoir-faire, "Another Earth" baigne dans une atmosphère molle et bleutée, entre SF bon teint et mélo new age.
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Au lieu de traverser le miroir, le film se complaît dans le narcissisme : celui du pitch qu'on croit tellement bon que le scénario paresse dessus, à coup de symboles très voyants.