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Ce film brutal et sans concessions prend toute sa dimension dans les grands yeux noirs de Julien Cochelin, qui absorbent la folie du monde comme deux buvards. Sans musique, usant de plans-séquences et évitant les déplacements de caméra inutiles, (…) Laurent Achard nous assène une œuvre forte et frontale, à la fois réaliste et stylisée.
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On retrouve avec beaucoup de plaisir Annie Cordy dans le rôle d’une mère autoritaire et omniprésente. Le film dit aussi une fratrie, ces étranges relations entre ce grand frère alcoolique et cet enfant tourmenté qu’est Martin, petit garçon qui ne trouve la paix que dans les bras de Malika, mère de substitution. Pas de musique dans ce film dense, fort, sombre. Laurent Achard n’en a pas besoin. Il utilise le son avec une rare intelligence et le mixage de cette œuvre est une des belles surprises de cette histoire qui nous raconte l’attente et la délivrance d’un être.
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