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Faut-il voir autre chose dans Légion qu’un film médiocre mystico-gnangnan aux visées prosélytes évidentes ? Disons-le d’emblée, Légion est un mauvais film à la mise en scène sans talent, à la direction d’acteurs navrante (à moins que ce ne soient les acteurs eux-mêmes le problème) et aux effets spéciaux datés. Mais qu’est allé faire Saint Michel dans cette galère ? Légion fait partie de ces films destinés à ravir les Américains conservateurs en articulant l’intrigue autour des fondamentaux de la Bible. On s’étonne toutefois qu’un film de cet acabit sorte en France. Le même film inspiré de l’Islam n’aurait-il pas suscité la polémique là où cette apologétique chrétienne passe tout à fait inaperçue ? Faire reposer la trame d’un film sur la mythologie gréco-latine passe encore, le sujet ne fait plus débat depuis belle lurette (Le Choc des Titans) mais s’inspirer et promouvoir outrageusement la religion judéo-chrétienne dans un film à destination d’un public jeune… voilà qui laisse clairement sceptique. Heureusement, puisqu’il s’agit ici de parler de cinéma, les rares qualités de ce film de seconde zone n’auront que peu de risque de séduire un large public. Espérons que cette propagande maladroite reste là d’où elle n’aurait jamais du sortir : aux oubliettes.
Toutes les critiques de Legion, L'armée des anges
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) Legion prouve que Scott Stewart, venu des effets spéciaux, possède un vrai potentiel. Et on se dammnerait volontiers pour les beaux yeux d'Adrianne Palicki, choisi pour reprendre le rôle de Jennifer Grey dans le remake de L'Aube Rouge. Wolverines !
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Enfant du sampler, à la fois sacré et profane, Légion débute comme Terminator (l'ange descendu du ciel fait le plein de guns) tourne ensuite à Assaut (plusieurs personnages barricadés dans le diner repoussant les attaques ennemies) avant de jouer au remake de Zombie (les anges, prenant possession des corps humains, les dévorent) pour finir sur une note de Mad Max. Ornementé de bondieuseries balancées avec un sérieux de messe dominicale, le mélange fait un peu sourire. Pourtant, par son style graphique parfois tenu, ses plans traquant avec allure les mini morceaux d'anthologie, ses scènes invraisemblables finalement plus ludiques que comiques (le gunfight contre Gabriel se protégeant des balles avec ses ailes), Légion fait plaisir à voir. C'est indéfendable sur le fond, quelques grumeaux de l'intrigue passent mal, et en même temps se dessinent un vrai ton, une volonté discutable mais significative de situer cette réappropriation badass de l'apocalypse dans un no man's land américain vaguement redneck. L'ensemble pêche de rythme à mi-parcours, manque de moyens et de talent pour pousser plus loin son parti pris comme ses visions. Mais Stewart tient un filon, un peu comics, que son prochain film, Priest, semble perpétuer.
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(...) une prévisible fable manichéenne sauf, que cette fois c'est Dieu qui joue le vilain face à l'archange Michel et son Uzi. Sans surprises, effets spéciaux loupés, la sauce ne prend pas.
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Décidément (ou naturellement), dès qu’Hollywood cherche à rendre sexy l’Immaculée Conception, l’ange Gabriel ou la lecture de la Bible (Babylon A.D., Constantine, Le Livre d’Eli) pour les multiplexes, elle est plus touchée par le sulpicianisme pop-corn que par la grâce.
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Celle-là est coincée dans un restoroute attaqué par des quidams transformés en assoiffés de sang par Dieu lui-même! Parce que l'éternel en a assez des hommes et que le déluge ne l'amuse plus. Mais, les vieilles qui marchent au plafond et les marchands de glace qui deviennent des trucs à longues pattes, si. Et c'est encore ce qu'il y a de plus créatif dans ce film à l'intrigue plus trouée qu'un gruyère. L'action est quelconque, le ridicule le dispute à la bêtise et surtout: même pas peur!
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(...) le plus ennuyeux dans cette petite débâcle cinématographique reste le final, pompeux et appuyé, qui dispense une leçon de catéchisme maladroite, dans un sérieux confondant. L’implication narrative de l’Ange Gabriel vire au grotesque et on finit par remettre en question les vraies intentions de ce produit un peu trop moraliste, qui aurait, à bien y réfléchir, davantage sa place dans une église que dans une salle de cinéma.