Synopsis
La vie de la plus grande chanteuse d’opéra du monde, Maria Callas, lors de ses derniers jours, en 1977, à Paris.
Date de sortie | 5 février 2025 |
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Durée | 124 mn |
Réalisé par | Pablo Larraín |
Avec | Angelina Jolie , Pierfrancesco Favino , Alba Rohrwacher |
Distributeur | ARP |
Année de production | 2024 |
Pays de production | Allemagne, Italie, Etats-Unis |
Genre | Biopic |
Couleur | Couleur |
La vie de la plus grande chanteuse d’opéra du monde, Maria Callas, lors de ses derniers jours, en 1977, à Paris.
Les biographies filmées embaument plus qu’elles ne libèrent des âmes, damnées par la volonté paradoxale de les faire (re)vivre. Piège du cinéma que peu assument. Milos Forman avec son Amadeus sur la corde raide entre iconoclasme (le rire perçant et grotesque de Mozart) et messe noire (l’affrontement fantasmé du prodige avec Salieri) avait transcendé par transfiguration le monument autrichien redevenu un freluquet sautillant et impertinent encombré par son génie. Rien de tout ça à priori chez Pablo Larrain devenu le chantre du biopic chic (Neruda, Jackie, Spencer...) qu’il enquille façon marque déposée. Copies plus ou moins conformes d’un style qui opère par flottement propre à restituer une subjectivité mortifère. On se souvient de Natalie Portman en veuve combative de Kennedy, retirée de l’Histoire en cours pour mieux la mettre en scène (les obsèques présidentielles). La mort, il n’y aurait donc ça de vrai pour toucher la célèbre psyché. Voilà, Maria (Callas). Là-aussi, seul le prénom suffit à désigner le sujet. Tout commence par la fin inéluctable, filmée façon scène de théâtre sise dans un gigantesque appartement parisien. Larrain, par un montage publicitaire, enchaîne les vues d’une Callas finalement adossée au balcon d’un hôtel Place Vendôme attendant que la marque d’un parfum vienne justifier la pose. C’est carrément la mort du cinéma se dit-on. Ça l’est un peu, même si la suite va chercher à saisir une vérité que le récit trop articulée peine à toucher. Angelina Jolie performe joliment mais chante dans le vide d’un espace sans échos. Diva sans voix. Triste projet.