Quelques heures après la fin du 66ème festival de Cannes, trois gagnantes étaient invitées par Bruce Toussaint sur Europe 1. Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos, les deux actrices de La Vie D'Adèle, le film d'Abdellatif Kechiche qui a reçu la palme d'or, ainsi que Bérénice Bejo, qui est repartie avec le Prix d'interprétation féminine pour son rôle dans Le Passé, d'Asghar Farhadi.Cette dernière est revenue sur la surprise d'entendre son nom de la bouche du président du jury, Steven Spielberg : "Il y avait beaucoup de compétition, notamment au niveau des actrices... Comme toute l'équipe du film était là, j'ai pensé à un prix collectif, je ne m'attendais pas à ce que ce soit moi...". Lorsque le journaliste lui demande si elle avait préparé un discours, elle rétorque : "Non, et ça s'est senti je crois ! C'est une catastrophe ! (Rires.) Non, pas une catastrophe, mais j'ai eu deux minutes de black-out, où j'ai du me reconcentrer pour retrouver mes esprits, remercier l'équipe et Asghar... J'y ai vaguement pensé mais je vais être honnête : j'étais tellement surprise que je n'ai pas beaucoup réfléchi après, ce sont des moments où vous ne comprenez pas ce qui vous arrive ! Mais depuis une heure, j'ai eu le temps d'y repenser, de repenser à Jean [Dujardin] et Michel [Hazanavicius] et à ce que The Artist avait été pour moi... Je me sens extrêmement chanceuse, je reviens 2 ans après The Artist avec un film aussi fort et déjà une récompense... Merci, merci, merci !"Le duo de La Vie d'Adèle est également aux anges : "C'est la consécration ! On ne s'y attendait pas, c'est que du bonheur ! On ne s'attendait pas à ce que Spielberg donne nos noms, c'est de la folie !", s'exclame la jeune Exarchopoulos avant de revenir sur le message du long-métrage où elle tombe folle amoureuse d'une jeune fille aux cheveux bleus incarnée par Léa Seydoux : "C'est une histoire d'amour, pas une histoire d'homosexualité. Si ça peut ouvrir des portes, faire passer un message, tant mieux. Le message de la tolérance, de la paix, de la liberté, arrêter de s'entretuer, se juger en permanence pour pas grand chose, oublier de s'aimer. C'est un film sur l'amour, tout le monde peut s'aimer, suffit de se laisser aller."Léa revient de son côté sur la surprise qu'elle a eue en voyant le montage final : "On a découvert le film avec les journalistes, la veille de la projection officielle ! On ne savait pas à quoi s'attendre, si le film allait plaire... Ca nous a porté, ça nous a aidé à aimer le film. Le tournage a été très long, six mois, on a tellement tourné qu'on ne savait pas ce qu'on allait retrouver à l'écran. Le fait que le film soit apprécie nous a aidé. Découvrir le film a été une surprise : des scènes très intenses ne sont pas dans le film ! C'est peut-être pour ça que l'on pense qu'Abdel a appelé le film "Chapitre 1 - Chapitre 2", il y a 750 heures de rushs, ça a été très intense... Le résultat est génial."Bérénice, elle, est marquée par le fait que ce prix est international, et que ces deux films ont une chance de marcher à l'étranger, grâce à cela : "C'est quand même le Festival International, c'est un jury, Spielberg, Kidman, Auteuil... C'est tout le monde ! Ce n'est plus votre pays qui vous dit « Je vous aime » mais plusieurs pays, c'est un moment forcément un peu spécial !"Une bonne humeur communicative. Le Passé est déjà sorti en France (et il marche bien, près de 400 000 curieux ont déjà découvert ce drame au cinéma), mais il faudra attendre le 9 octobre pour découvrir La Vie d'Adèle sur grand écran.
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- "Merci, merci, merci !" : honorées à Cannes, Bérénice Bejo, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos sont ravies
"Merci, merci, merci !" : honorées à Cannes, Bérénice Bejo, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos sont ravies
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