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« Et vous, vous vous sentez libre ? », demande sœur Anne, 84 ans, en riant. C’est le genre de réponses obtenues par Nicolas Gayraud lors de ses entretiens menés à l’abbaye de Bonneval. L’Ordre cistercien de la stricte observance n’a rien de jovial a priori. Pourtant, qu’elles soient ex-ingénieur ou immigrée polonaise, qu’elles conduisent un tracteur ou fassent du chocolat, les moniales se révèlent très malicieuses. Débordant d’empathie, ce beau documentaire sait rendre leurs doutes universels.
Toutes les critiques de Le temps de quelques jours
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ni prosélyte ni religieux, le film saisit pourtant l'essence de la foi. Il doit ce prodige au geste gracieux et minéral du réalisateur qui touche à la spiritualité.
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Dans ce documentaire ouvert sur une nature radieuse et des visages sensibles, on parle de Dieu, de chocolat (les nonnes en produisent) et surtout d'un choix de vie radical, différent. Le réalisateur entrebâille, avec une sorte de respect contemplatif, les portes d'un monde profondément méconnu.
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On a compris que ce film austère est joyeux, que ce film pauvre est riche. Il mérite de rester en salles beaucoup plus que «le Temps de quelques jours».
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D’une simplicité déroutante, ce documentaire compose une thèse sur l’abandon de soi et l’oubli de l’être. Composition modeste sur un quotidien extraordinaire, "Le temps de quelques jours" invite à s’extirper de nos habitudes effrénées et de nos rythmes immuables.