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Sherif Arafa, nommé aux Oscars, à mis en scène un drame saisissant qui dénonce le harcèlement sexuel subi au quotidien par les femmes de son pays. (...) le film s'attache aussi à révéler leurs conditions sociales, les moyens qui leurs sont offert pour lutter et les réactions des hommes qui partagent leur vie. Sans manichéisme ni pathos, il trouve son émotion dans le jeu inspiré de trois actrices formidables (...) intelligent et poignant.
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Poignant, révoltant, porté par un trio de comédiennes qui ne lâchent rien, cet instantané dans la vie de trois égyptienne fissurées est le plus beau des combat de cinéma mené depuis longtemps pour la dignité de la femme.
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Ce joli film basé sur des faits réels dénonce habilement le mal-être des femmes égyptienne, et le silence pesant qui règne autour du non respect de leurs droits élémentaires.
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Finesse de l'écriture, force du sujet et excellence de l'interprétation : tout concourt à la réussite de ce film militant !
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A travers les destins croisés de trois femmes issues de milieux sociaux et religieux différents, Mohammed Diab dénonce le harcèlement sexuel, sujet tabou et véritable fléau dans son pays. On assiste, horrifié, à l'hypocrisie et à la lâcheté des pères ou des maris qui nient la souffrance de leurs filles ou de leurs épouses. (...)
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Mohamed Diab n'est jamais démonstratif, et filme les doutes plus que les certitudes. Son travail n'en est que plus passionnant.
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Traversé de quelques traits humoristiques et de vrais beaux moments tragiques, ce film tourné peu de temps avant la révolution de la place Tahrir synthétise toutes les tensions qui se faisaient jour dans une société au bord de l’implosion. L’air de rien, cette œuvre militante en dit certainement plus long sur le malaise de la jeunesse égyptienne que tous les longs discours entendus depuis un an à propos de ce pays en pleine mutation. Assurément l’un des temps forts de l’année sur le plan cinématographique.
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A travers son récit, le cinéaste Mohammed Diab montre sans manichéisme, le fonctionnement des mentalité dans la société égyptienne. Frustration des hommes, culpabilité des victimes, réaction des familles qui ne veulent pas porter plainte par crainte du déshonneur.
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Un film fort et intelligent sur une révolution encore à faire en Egypte : celle de la condition féminine.
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(...) Diab fait le tour complet de son sujet, la condition féminine dans son pays, sans jamais céder aux archétypes ni au simplisme. Si la mise en scène est nettement moins brillante que le propos, le film demeure édifiant et passionnant.
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Dans ce film choral rythmé, le harcèlement est montré comme un phénomène banal, récurrent. Assez finement, le message féministe et humaniste de Mohamed Diab évite les clichés, en montrant conjointement les inégalités et l'ampleur sociale du phénomène .
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par Isabelle Danel
Toutes les critiques de Les femmes du bus 678
Les critiques de la Presse
De nos jours, au Caire, les chemins de trois femmes se croisent. Fayza ne supporte plus de prendre le bus bondé où des hommes se livrent sur elle à des attouchements. Seba, violée un soir de match et délaissée par son fiancé, donne des cours d’autodéfense. Nelly, comédienne délurée, veut porter plainte contre l’homme qui l’a molestée. Fondé sur le premier procès pour harcèlement sexuel qui s’est tenu en Égypte en 2008, ce premier long soulève des tabous sociétaux énormes. Il le fait avec un certain manichéisme, mais aussi avec une dose indéniable de courage et de justesse.
Les Femmes du Bus 678 s'applique avant tout à traiter son sujet, certes avec une pointe d'humour bienvenu, mais sans éviter la typification de ses personnages. La construction inutilement alambiquée dissimule mal facilités et raccourcis - soit toute la panoplie d'une fiction sans trop de souffle aux meilleures intentions du monde.
La mise en scène est loin d'être au niveau des ambitions de l'entreprise. Mais l'énergie des comédiennes et du réalisateur-scénariste, qui a pris comme modèle les films d'Iñárritu pour entrelacer les destins de ses héroïnes, ne nous laisse pas indifférents.
Un peu de nuances n'aurait sûrement pas nui à l'efficacité de ce plaidoyer un peu foutoir et bariolé. Reste pourtant l'énergie coléreuse des trois interprètes, engagées dans un combat vital pour la reconnaissance de leur dignité de femme.
Dans ce premier film, tourné avant la révolution, Mohamed Diab évoque une avancée déterminante de la condition féminine dans son pays, à travers la lutte courageuse de trois fortes personnalités, d’origines diverses, unies pour une même cause. Le film, à thèse mais jamais démonstratif, s’appuie pour une part sur son trio d’interprètes principales d’où émerge la superbe Nahed El Sebaï, formidable dans le rôle d’une comédienne prête à tout pour faire entendre sa voix dans une société dominée par un machisme décomplexé.
En s'attaquant au tabou des agressions sexuelles en Egypte, le réalisateur Mohamed Diab a jeté le trouble. (...) [Le film] traduit une démarche courageuse, même si le scénario et le jeu des acteurs ne sont pas toujours à la hauteur
"Les Femmes du bus 678" est un film édifiant qui, malgré quelques petites maladresses scénaristiques, a provoqué une énorme polémique à sa sortie.
"Les Femmes du bus 678" est un film édifiant qui, malgré quelques petites maladresses scénaristiques, a provoqué une énorme polémique à sa sortie.
La dignité des Égyptiennes est en droit d’attendre un manifeste plus impliqué, moins prudent, moins soucieux de sa bonne facture et de son bon ton.