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Jessica Miglio
Jessica Miglio
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Darren Michaels

Comment les plus grandes stars d'Hollywood se font humilier dans My Movie Project

Naomi Watts

<strong>Participation à la promo</strong> : inexistante.<strong>Pourquoi ?</strong> Naomi Watts s'est amusée à briser intégralement son image avec son rôle dans <em>My Movie Project</em>. Mais le timing est malheureux, après avoir reçu une pluie de louanges et de nominations pour The Impossible, elle enchaîne maintenant avec le biopic Diana où <strong>elle incarne la princesse de Galles</strong>. Hors de question de placer, même discrètement, sa participation à cette comédie hors norme.<strong>SPOILER</strong><strong>Ce qu'on lui fait faire </strong>: elle interprète une mère de famille qui donne elle-même des cours à la maison à son fils Kevin. Mais elle entend lui faire « vivre toutes les expériences du collège », ce qui débouche sur un jeu de rôle totalement glauque qui finit par rendre Kevin cinglé. Elle le colle, lui fait subir les pires brimades, l'empêche de rentrer chez lui lors de soirées où il n'est pas invité, et surtout, l'embrasse pour lui faire connaître son premier baiser (forcé) avant de lui demander s'il a des préservatifs sur lui.Notons que même le scénariste et réalisateur de cette séquence Will Graham a d'abord vérifié l'identité du producteur qui lui parlait du projet avant de dire oui, car il croyait à une blague de son propre père. Ça ne s'invente pas.

Bonus : le banni

Le lien qui unit tous les courts-métrages de <em>My Movie Project</em>, c'est l'histoire de trois ados qui cherchent un film « interdit dans tous les pays du monde » sur internet. Ironie du sort, il y a bel et bien eu un segment jugé trop hard, y compris par la production du film.Il s'agit d'un court-métrage de Bob Odenkirk mettant en scène Anton Yelchin dans le rôle d'un charmant nécrophile et les réactions lors des projections-tests ont été si mauvaises qu'il a été retiré.Ce sketch serait en théorie encore plus trash que tous les autres. Et, quelque part aux États-Unis lors de l'évolution chaotique de <em>My Movie Project</em>, des gens très sérieux se sont réunis et ont conclu que l'inceste, la scatophilie, la zoophilie et autres folies, idioties et vulgarités présentes dans le reste du film étaient acceptables. Mais pas le travail d'Odenkirk et Yelchin.Vous l'aurez compris, la question est : mais où peut-on voir ce truc ?(réponse : sur le Blu-Ray)

James Gunn

<strong>Participation à la promo</strong> : inexistante.<strong>Pourquoi ?</strong> James Gunn, qui a signé le drôle et sanglant Super et la web série <em>PG Porn</em> (des séquences parodiques de porno sans sexe), est a priori dans son élément. Sauf que depuis, son nom est associé à Marvel Studios qui a parié sur lui pour lancer Guardians of the galaxy et son casting inattendu. Forcément, ce n'est pas la meilleure des idées de se présenter avec Beezel comme carte de visite.<strong>SPOILER</strong><strong>Ce qu'on lui fait faire</strong> : le réalisateur filme l'affrontement entre Elizabeth Banks et un chat nommé Beezel (il est en animation et intégré à l'action live façon <em>Roger Rabbit</em>), jaloux de la place qu'elle occupe dans la vie de son maître (Josh Duhamel). Jusqu'ici ça pourrait être mignon sauf que Beezel est un pervers total qui fantasme sur Duhamel de façon très explicite, pisse sur Banks et tente de la massacrer avant que le tout finisse par une mise à mort de la jeune femme aux mains d'une horde d'enfants de moins de 10 ans.

Emma Stone

<strong>Participation à la promo</strong> : inexistante.<strong>Pourquoi ?</strong> On comprend aisément ce qui a motivé Emma Stone au départ. Pour l'actrice qui a débuté avec Supergrave et Super Blonde avant de transformer l'essai dans Zombieland, le comique, même trash ou gore, ne l'effraie pas. Sauf que depuis, la comédienne a pris du galon dans des genres plus sérieux (La Couleur des sentiments, Amazing Spider-Man, Gangster Squad), et le film la replonge dans la première partie de sa carrière.<strong>SPOILER</strong><strong>Ce qu'on lui fait faire</strong> : dans une parodie absurde de scène de film romantique, elle fait irruption dans le supermarché où bosse son ex (Kieran Culkin) et démarre une discussion graveleuse et outrancière de A à Z tout en jouant ses répliques comme s'il s'agissait d'une déclaration d'amour déchirante.

Bonus : les rescapés

<strong>George Clooney</strong> : contacté par Peter Farrelly pour jouer son propre rôle dans un court intitulé « Clooney » où il agirait en dragueur pitoyable, le comédien a simplement répondu « no fucking way ».<strong>Colin Farell </strong>: il avait d'abord accepté de « jouer » le leprechaun qui aurait eu son visage et non celui de Gerard Butler, avant de se raviser.<strong>Trey Parker et Matt Stone</strong> : et oui, même les trublions de la série <em>South Park</em> ont jeté l'éponge. Ils étaient censés avoir une séquence entière mais ont fini par décliner l'invitation.

Halle Berry

<strong>Participation à la promo</strong> : inexistante<strong>Pourquoi ?</strong> Halle Berry a sans doute eu les yeux plus gros que le ventre. Lorsque Farrelly lui propose un premier script, elle demande une histoire plus osée. Et voilà ce qui arrive...<strong>SPOILER</strong><strong>Ce qu'on lui fait faire</strong> : dans une escalade du jeu « action ou vérit? elle fait du guacamole avec un de ses seins, subit plusieurs chirurgies esthétiques catastrophiques et enfonce dans ses parties intimes un objet contondant plongé au préalable dans du piment mexicain.

My Movie Project, le piège à stars

<em>« L'humiliation d'Hollywood »</em>, <em>« le pire film de tous les temps »</em> <em>« le </em>Citizen Kane<em> de la nullit?</em>, <em>« il y a les films exécrables, et en-dessous, il y a ça »</em>. Voici quelques extraits de critiques anglophones de My Movie Project, dans les salles françaises le 19 juin. Qu'une comédie graveleuse se fasse démolir par la presse, ce n'est pas inédit. Ce qui l'est plus c'est son casting. Comme l'annonce à peu près le slogan des affiches (« Hollywood ne s'en est pas remis », « les plus grandes stars dans une comédie plus subversive que jamais »), <em>My Movie Project</em> aligne les gags les plus trashs, joués par les acteurs les plus connus ou presque. Peter Farrelly a déclaré vouloir obtenir <em>« ce que le site Funny or die peut faire, mais sans aucune limite »</em>, ça a le mérite d'être clair. Le long-métrage est R-rated aux États-Unis et interdit aux moins de 12 ans en France.Comment et pourquoi des comédiens de renom ont participé à cet ovni ? Tout simplement parce que la production, gérée par Charles Wessler, les a d'abord « piégés ». Ils ont simplement démarché l'intégralité du casting en mentionnant la présence de Hugh Jackman et Kate Winslet. Tous ceux qui ont donné leur accord sans savoir exactement de quoi il retournait n'osaient plus faire marche arrière, et la prod les a eus à l'usure. Pour un film à sketches, pas besoin de réunir les comédiens tous ensemble et peu importe les retards : le tout s'est monté sur presque quatre ans. La moitié des frères Farrelly le revendique : <em>« certains voulaient abandonner le projet, mais on ne pouvait pas les laisser faire. On les a attendus, on s'est plié à leurs délais et on a joué à mort sur le fait qu'ils se sentent coupables »</em>. Une méthode comme une autre.Cerise sur le gâteau : les acteurs étaient d'accord pour jouer sans cachet, d'où le faible budget, entre 5 et 6 millions de dollars. Dire qu'ils boudent la promo est un euphémisme, à quelques exceptions près ils ne veulent plus entendre parler de ce film.Retour sur les exploits du casting, au cas par cas, avec une double dose de SPOILERS, forcément.<strong>Par Yérim Sar</strong>

Chloe Moretz

<strong>Participation à la promo</strong> : active. La jeune actrice est une des rares à assumer : elle était présente à la première du film.<strong>Pourquoi ?</strong> En raison de son jeune âge, synonyme d'inconscience ? Pas vraiment : la comédienne s'est fait connaître en trucidant des gangsters tout en les injuriant dans Kick-Ass, alors qu'elle était encore plus jeune. Sans parler du fait qu'elle a joué une séquence assez proche dans le prochain Carrie, vous allez comprendre pourquoi...<strong>SPOILER</strong><strong>Ce qu'on lui fait faire</strong> : Chloe Moretz joue une ado qui a ses premières règles alors qu'elle est chez son petit ami. C'est alors la panique totale (elle a laissé des traces sur le canapé et les murs) étant donné qu'il n'y a que des hommes à la maison, qui ne savent absolument pas quoi faire.

Sean William Scott

<strong>Participation à la promo</strong> : active. L'acteur était présent à la première du film.<strong>Pourquoi ?</strong> L'homme qui a prêté ses traits à l'inénarrable Stifler, l'obsédé immature de la franchise <em>American Pie</em>, n'allait pas rougir pour si peu.<strong>SPOILER</strong>Ce qu'on lui fait faire : Accompagné de Johnny Knoxville, il combat deux leprechauns (lutins irlandais malfaisants, ici particulièrement injurieux) pour leur voler leur or.

Brett Ratner et Gerard Butler

<strong>Participation à la promo </strong>: inexistante.<strong>Pourquoi ?</strong> Brett Ratner a raté son retour avec Le Casse de Central Park mais aussi provoqué une polémique suite à <strong>l'affaire des Oscars 2012</strong>. Revenir par le biais de <em>My Movie Project</em> ne l'arrangerait pas du tout. Même chose pour Gerard Butler, dans une situation plus confortable mais sans actualité marquante cette année, et ses derniers films n'ont pas été des gros succès, sans oublier les nominations aux Razzie Awards pour <em>Le Chasseur de primes</em> il y a trois ans.<strong>SPOILER</strong><strong>Ce qu'on leur fait faire</strong> : filmé par Ratner, l'acteur joue non pas un mais deux leprechauns qui ne font que proférer insultes et menaces à leurs adversaires, avec une prédilection pour le champ lexical de l'ablation de testicules et des rapports sexuels contre nature.

Richard Gere

<strong>Participation à la promo </strong>: inexistante. En fait, une fois que le comédien a compris de quoi il s'agissait réellement, il a tenté par tous les moyens d'annuler sans le dire. Voyant que c'était impossible, il a voulu freiner la production. En désespoir de cause, il a imposé des clauses très strictes qui ont forcé l'équipe à changer de lieu de tournage (à presque 5000 km, de Los Angeles à New York).<strong>Pourquoi ?</strong> L'image de Richard Gere est tout simplement aux antipodes du film, c'est d'ailleurs un miracle (enfin, du point de vue de l'acteur ce serait plutôt l'erreur de sa vie) qu'il se soit laissé convaincre en premier lieu ; mais c'est un ami de Wessler.<strong>SPOILER</strong><strong>Ce qu'on lui fait faire </strong>: il joue le boss d'une société qui commercialise les « iBabes », des Ipod qui ont l'apparence d'une jeune femme nue sur laquelle on branche ses écouteurs. Or les ados passent leur temps à tenter d'avoir des relations sexuelles avec leurs iBabes et se retrouvent amputés car la ventilation se trouve dans le vagin. Outre la caricature de Steve Jobs qui passe mal chez certains, Gere incarne un parfait crétin qui ne réalise absolument pas qu'il vend des prostituées à grande échelle et qui prononce le mot « dick » (bite) une dizaine de fois en un temps record.

Uma Thurman

<strong>Participation à la promo</strong> : inexistante<strong>Pourquoi ?</strong> Son rôle est anecdotique, elle n'est même pas la star de son segment, qui est d'ailleurs une version modifiée d'un sketch datant de 2005. Bref, un coup de projecteur sur sa performance serait contre-productif pour l'actrice qui n'est pas au top de sa carrière.<strong>SPOILER</strong><strong>Ce qu'on lui fait faire</strong> : même si elle est la plus connue de son court-métrage, Uma Thurman n'apparaît que deux minutes à l'écran dans le rôle de Lois Lane, le temps de raconter que depuis qu'elle a largué Superman, celui-ci la harcèle et se masturbe régulièrement devant sa fenêtre (dont les vitres ont explosé, l'éjaculation du Kryptonien étant comparée ici à « du shrapnel »).

Hugh Jackman et Kate Winslet

<strong>Participation à la promo</strong> : inexistante.<strong>Pourquoi ?</strong> Là c'est un peu « les racines du mal » de <em>My Movie Project</em>. Hugh Jackman s'est laissé convaincre par Wessler lors d'un mariage. Puis le cinéaste a convaincu Kate Winslet et ils ont tourné leur séquence. Sauf que ça, c'était il y a maintenant quatre ans. Entre temps, Wessler et Farrelly ont convaincu tout le reste du casting en mettant en avant le fait que Jackman et Winslet avaient déjà tourné leur scène (sous-entendu : si eux l'ont fait, vous n'allez pas dire non). On peut clairement parler d'appât.<strong>SPOILER</strong><strong>Ce qu'on leur fait faire</strong> : Jackman joue un homme séduisant en plein dîner romantique avec le personnage de Winslet, sauf qu'il a un léger défaut d'anatomie. C'est ce que les gosses de South Park appelaient la « couillo-mentonite », c'est à dire qu'il a littéralement une paire de testicules qui pendent de son menton, et que Winslet finit par avoir sur le visage.

Stephen Merchant

<strong>Participation à la promo</strong> : active. Il est un des seuls à avoir donné des interviews pour présenter le film et son rôle.<strong>Pourquoi ?</strong> « Parce que j'aimais bien l'idée d'être assis pendant deux jours face à Halle Berry » déclare-t-il, ironique. Stephen Merchant est pour le coup dans son élément : il est le co-créateur de la série <em>The Office</em> avec Ricky Gervais et s'est notamment illustré en tant qu'acteur dans Bon à tirer des mêmes Farrelly, dont la séquence de fin aurait très bien pu être un des courts-métrages de <em>My Movie Project</em>, tant le style est similaire.<strong>SPOILER</strong><strong>Ce qu'on lui fait faire </strong>: tout comme sa partenaire, l'acteur suit jusqu'au bout le principe d'action ou vérité et finit avec un tatouage de pénis sur la joue, une chirurgie qui le fait ressembler à une caricature d'asiatique, sans oublier son strip-tease débridé. Qu'à cela ne tienne, le Britannique n'est pas du genre timide : « il pelotait les fesses et la poitrine des filles, les figurantes étaient ok mais on a trouvé ça un peu excessif et on a coup?, révèle Farrelly.

« L'humiliation d'Hollywood », « le pire film de tous les temps » « le Citizen Kane de la nullité », « il y a les films exécrables, et en-dessous, il y a ça ». Voici quelques extraits de critiques anglophones de My Movie Project, dans les salles françaises le 19 juin. Qu'une comédie graveleuse se fasse démolir par la presse, ce n'est pas inédit. Ce qui l'est plus c'est son casting. Comme l'annonce à peu près le slogan des affiches (« Hollywood ne s'en est pas remis », « les plus grandes stars dans une comédie plus subversive que jamais »), My Movie Project aligne les gags les plus trashs, joués par les acteurs les plus connus ou presque. Peter Farrelly a déclaré vouloir obtenir « ce que le site Funny or die peut faire, mais sans aucune limite », ça a le mérite d'être clair. Le long-métrage est R-rated aux États-Unis et interdit aux moins de 12 ans en France.Comment et pourquoi des comédiens de renom ont participé à cet ovni ? Tout simplement parce que la production, gérée par Charles Wessler, les a d'abord « piégés ». Ils ont simplement démarché l'intégralité du casting en mentionnant la présence de Hugh Jackman et Kate Winslet. Tous ceux qui ont donné leur accord sans savoir exactement de quoi il retournait n'osaient plus faire marche arrière, et la prod les a eus à l'usure. Pour un film à sketches, pas besoin de réunir les comédiens tous ensemble et peu importe les retards : le tout s'est monté sur presque quatre ans. La moitié des frères Farrelly le revendique : « certains voulaient abandonner le projet, mais on ne pouvait pas les laisser faire. On les a attendus, on s'est plié à leurs délais et on a joué à mort sur le fait qu'ils se sentent coupables ». Une méthode comme une autre.Cerise sur le gâteau : les acteurs étaient d'accord pour jouer sans cachet, d'où le faible budget, entre 5 et 6 millions de dollars. Dire qu'ils boudent la promo est un euphémisme, à quelques exceptions près ils ne veulent plus entendre parler de ce film.Retour sur les exploits du casting, au cas par cas, avec une double dose de SPOILERS, forcément.Par Yérim Sar