Un furieux air de déjà vu plane sur ce polar testostéroné du réalisateur de MR 73. Sorti pour Halloween 2020 sur Netflix, il arrive ce soir en clair à la télévision.
Bronx a si bien marché sur Netflix en fin d'année 2020 que le réalisateur de 36 Quai des Orfèvres a immédiatement signé avec la plateforme pour décliner cet univers en série. Il a ainsi tourné Pax Massilia à Marseille dans la foulée, et si ce n'est pas tout à fait sa suite, ce show très musclé a été encore plus visionné que le film !
Ce soir, TMC programme Bronx, en clair, à 21h25. Voici la critique de Première.
Pax Massilia : Olivier Marchal, droit au but (critique)Cela fait déjà 16 ans avec 36, Quai des orfèvres qu’Olivier Marchal a commencé à imposer sa marque sur le polar made in France, lui permettant de retrouver les sommets du box- office dont il avait été privé depuis les années 80 et la rivalité Delon- Belmondo. Son cinéma nourri de sa propre expérience de flic et testostéroné en diable avait ses détracteurs mais la sincérité gourmande de son geste avait été à juste titre saluée par pas moins de 7 nominations aux César. Ont suivi MR 73 et Les Lyonnais, toujours dans le même style mais en peinant (déjà) à se renouveler. Après un léger pas de côté avec Carbone (thriller inspiré par l’arnaque à la TVA Carbone de la fin des années 2000), Olivier Marchal retrouve avec Bronx son terrain de jeu favori : cette frontière poreuse entre flics un peu voyous et truands.
Douze ans après MR73, il pose de nouveau sa caméra à Marseille où, après une tuerie orchestrée par un clan mafieux, un flic de la brigade antigang et un chef de groupe de la BRB vont mener l’enquête avec des méthodes aux antipodes et une tripotée de cadavres dans leur sillage. Dès les premières minutes, l’ambiance virile et les images au teint gris-bleuté dominant nous rappellent qu’on est en terrain connu. Mais rien de neuf hélas sous le soleil de la Canebière. Les trahisons succèdent aux trahisons, les ripoux aux ripoux si bien que chaque rebondissement finit vite par susciter indifférence et ennui. Ca défouraille dans tous les sens mais ce côte tonitruant rajoute à la sensation d’épuisement suscitée par ses deux longues heures, au fil desquelles les tenants et les aboutissants du récit passent complètement à l’as. Son casting hétéroclite (le retour de Stanislas Merhar, Lannick Gautry, le rappeur Kaaris, Claudia Cardinale, Jean Reno, Gérard Lanvin…) suscite au départ une certaine curiosité mais ici aussi rien ne fonctionne. Car là où des Depardieu et Auteuil transcendaient leurs rôles et emmenaient le récit ailleurs, cette bande mal accordée a tendance à le plomber. La mécanique Marchal s’est enrayée. Une fin de cycle définitive ?
Bande-annonce :
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