De Shining à Star Wars : les influences de Minuscule - La vallée des fourmis perdues
Le Pacte/Lucasfilm
Minuscule rend hommage... au Seigneur des Anneaux
Le Pacte
Minuscule rend hommage... à Star Wars
Le Pacte
Minuscule rend hommage... à Délivrance
Le Pacte
Minuscule rend hommage... à Shining
Le pacte
Minuscule rend hommage à... Psychose
Le pacte
Minuscule rend hommage à...  Ray Harryhausen
Le Pacte
Minuscule s'inspire-t-il de Dark Crystal ?
Le Pacte
De Shining à Star Wars : les influences de Minuscule - La vallée des fourmis perdues
Minuscule rend hommage... au Seigneur des Anneaux
Minuscule rend hommage... à Star Wars
Minuscule rend hommage... à Délivrance
Minuscule rend hommage... à Shining
Minuscule rend hommage à... Psychose
Minuscule rend hommage à...  Ray Harryhausen
Minuscule s'inspire-t-il de Dark Crystal ?

Minuscule rend hommage... au Seigneur des Anneaux

Thomas Szabo : "Lorsque nous faisions le tour des coproducteurs éventuels, nous ajoutions en fin de présentation : 'Bref, c'est Le Seigneur des Anneaux avec des insectes !' La combinaison des deux univers résumait bien notre vision du film. On savait qu'il y aurait des grosses bastons avec des milliers fourmis et que l'ambiance serait parfois un peu ténébreuse. D'ailleurs, pour créer les foules numériques de fourmis, nous avons utilisé le même logiciel que l'équipe de Peter Jackson, à savoir Massive."

Hélène Giraud : "La grande crainte de nos interlocuteurs était : 'Comment vont-ils parvenir à passer des versions très courtes de la série, à un long-métrage?' Et cette comparaison nous permettait de montrer que nous visions un film épique, au premier degré. D'ailleurs, le film s'appelait initialement La Vallée des fourmis perdues. Mais pour profiter du succès de la série, nos producteurs nous ont suggéré de remettre le titre 'Minuscule' en avant."

Minuscule rend hommage... à Star Wars

TS : "Un Nouvel espoir est un film que j'ai découvert en salles à neuf ans et qui m'a traumatisé. Je redessinais les plans de tête en revenant du cinéma. Dans Minuscule, les transitions avec des volets entre les séquences viennent de ces films, mais aussi des grosses productions de l'âge d'or d'Hollywood. Et les scènes de poursuite des insectes rappellent la trilogie Star Wars, notamment parce que je suis un très grand fan de Ben Burtt (le designer sonore de George Lucas) et que j'ai essayé de retrouver son approche du son. Mais c'est fait au premier degré : nous ne sommes pas dans la parodie ni dans le cartoon. Les scènes de poursuite peuvent également faire penser à un autre de mes films préférés, Mad Max 2, notamment avec ces travellings au ras du bitume, ce qui permet d'accentuer la sensation de vitesse."

Minuscule rend hommage... à Délivrance

HG : "Nous recherchions une nature toute puissante, grandiose, à l'inverse des petits bocages normands dans lesquels se déroule la série, ou de la Provence des champs de lavande. Nous avions donc dit en référence à la personne chargée de repérer les décors : nous voulons du Délivrance, transposée au niveau des insectes. Les gens ont eu un peu du mal à comprendre, mais nous avons expliqué ensuite que nous voulions la même nature magnifiée, même si le film de Boorman est plus monochrome que le nôtre."

TS : "Il nous fallait trouver les Rocheuses en France ! Et nous avons déniché notre bonheur dans les Parcs Nationaux des Écrins et du Mercantour"

Minuscule rend hommage... à Shining

TS : "L'arrivée de la voiture au début du film est dans le ton du générique d'ouverture du Kubrick. Ces images aériennes ont une fonction esthétique. Notre intention était en effet de retrouver les mêmes masses dans la composition de tous les plans, que l'on soit à l'échelle humaine, ou à l'échelle des fourmis. Si l'on compare les plans aériens de la voiture avec les plans aériens des insectes qui arrivent plus tard dans le film, nous avons le même jeu de volumes. Une montagne à l'échelle des humains, est remplacée par un rocher à l'échelle des fourmis. Nous avons donc filmé la voiture puis les humains, comme s'ils étaient des insectes. Et, plan après plan, nous resserrons le cadre jusqu'à arriver au niveau des insectes."

Minuscule rend hommage à... Psychose

HG : "Pour le coup, c'était une référence qui était là dès le scénario et nous sommes allés jusqu'à télécharger les plans du vrai décor de la maison Bates pour concevoir une maison de poupées à partir de ces éléments. Nous avons imaginé que, lorsqu'elle avait été achetée, cette maison de poupées était très girly, et qu'elle était devenue lugubre en tombant dans les égouts."

TS: "Et nous avons même repris les deux plans qui précèdent l'assassinat du détective Arbogast dans le film d'Hitchcock. L'idée n'était pas d'avoir juste un clin d'oeil pour le fun : nous faisons appel à la mémoire collective du spectateur pour instiller un sentiment de peur. À cet instant du film, la coccinelle doit surmonter la peur, c'est un passage obligé dans le parcours initiatique du personnage. On aime beaucoup cette traversée des ténèbres. D'ailleurs, on connaît les écrits de Joseph Campbell et il très probable que ça nous ait influencé."

HG : "Ce sont des choses qu'on a intégrées et digérées, comme les contes de Grimm."

Ray Harryhausen

HG : " Le lézard était vraiment un moyen détourné d'avoir un dinosaure dans notre film. Le lézard a d'ailleurs une texture un peu caoutchouteuse comme les marionnettes d'Harryhausen. Mais comme toutes les références du film, tout ça s'est fait inconsciemment.''

TS : "En effet, nous n'avions pas cette intention en tête durant la préproduction, mais lors de la conception de certaines séquences, et en particulier de la scène du lézard, les films de Ray Harryhausen se sont greffés naturellement à notre projet. Alors que je tournais en extérieur, j'avais l'impression de filmer un cyclorama avec cette montagne en fond, bref j'avais l'impression d'être dans La Vallée de Gwangi. Nous avons du coup étalonné la scène pour qu'elle soit monochrome, de type année 50. Et nous avons saccadé volontairement l'animation du lézard, d'une part pour respecter le comportement réel des lézards, d'autre part pour retrouver le look image par image des films d'Harryhausen en Dynamation."


Minuscule s'inspire-t-il de Dark Crystal ?

Thomas : "On n'a pas pensé directement à ce film, par contre c'est vrai que nous voulions faire à la fois un film de monstres et un film de fantasy. Par exemple, la scène des champignons qui se déroule sous la pluie, de nuit, avec l'arrivée des escargots, est onirique. C'est presque comme si nous étions sur une planète extra-terrestre. C'est d'ailleurs probablement dû à mon passif, puisque je viens plus du design de SF et fantasy."

Hélène : "Ça c'est ton côté Métal Hurlant (rires) ! Mais c'est vrai qu'il fallait ajouter de la vie partout pour faire exister notre monde."

Ce film d'animation revient ce soir sur Gulli.

A l'occasion de sa présentation à Annecy, en 2014, ses créateurs avaient détaillé pour Première les influences de Minuscule, l'adaptation d'une série de France 5 en long métrage qui avait conquis les amateurs d'animation à sa sortie. D'ailleurs, suite à cette belle réussite, La Vallée des fourmis perdues a eu droit à une suite, qui a elle aussi beaucoup plu à la rédaction de Première.

Loin de se cantonner à être un excellent film pour enfants, Minuscule, la vallée des fourmis perdues est aussi, voire surtout, un moyen pour ses réalisateurs Hélène Giraud et Thomas Szabo de revisiter à l’échelle microscopique tout un pan du cinéma de genre qui n’est que trop peu représenté en France. Intégré de façon organique à leur projet, ce jeu de références cinéphiliques est non seulement ludique, mais nourrit également la narration purement visuelle de ce film muet. Les deux associés s’expliquent.
Propos recueillis par Julien Dupuy

Minuscule est un film majuscule pour tous [critique]

L'histoire de Minuscule : Dans une paisible forêt, les reliefs d’un pique-nique déclenchent une guerre sans merci entre deux bandes rivales de fourmis convoitant le même butin: une boîte de sucres ! C’est dans cette tourmente qu’une jeune coccinelle va se lier d’amitié avec une fourmi noire...

Bande-annonce :