"Life in plastic, it's fantastic !" Greta Gerwig a tourné tout ce qu'elle pouvait en vrai et non en numérique.
Combinés, les budgets de Barbie et d'Oppenheimer, qui s'affrontent depuis une semaine au box-office, représentent une somme moins élevée que celle qui a permis à Disney-Marvel de produire Thor : Love and Thunder. Pourtant, ces deux films a priori très différents ont tous les deux été fabriqués avec un maximum d'effets pratiques au sein des studios Warner Bros et Universal.
Oppenheimer n’inclut aucun plan en CGI, assure Christopher NolanCet extrait d'un making-of de Barbie illustre ce souhait de Greta Gerwig de filmer au maximum dans des décors en dur tout en utilisant différents effets pratiques pour donner un aspect "plastique" à son monde et à ses personnages. L'équipe chargée des décors, supervisée par Sarah Greenwood (connue pour Anna Karenine, de Joe Wright) a ainsi fait en sorte que les six univers traversés par Barbie (Margot Robbie) et Ken (Ryan Gosling) pour accéder au monde réel soient créés en vrai. A l'ancienne, en reprenant des concepts des débuts du cinéma.
On voit donc ici les comédiens montés à bord de la voiture (en kit !) ou du bateau de Barbie pendant que des techniciens tirent sur des câbles ou font voler du cellophane pour imiter le mouvement des vagues. "On a vraiment repris des méthodes classiques du 7e art : pour que ça marche, le sol roulant va très vite et l'arrière plan, très lentement", commente-t-elle. L'acteur confirme : "On a repris des techniques des vieux films muets, ça ressemblait carrément à un film de Karel Zeman !"
Une référence effectivement classique, ce réalisateur tchèque étant resté célèbre pour ses mélanges de live action et d'animation permettant de créer des effets spéciaux. Oeuvrant des années 1940 à 1970, il a notamment adapté des contes des Mille et une nuits en court-métrages particulièrement inventifs étant donné le peu de moyens financiers qu'il avait à disposition.
Des plans ont aussi été filmés sur fond bleu pour ajouter des décors en numérique, mais dès que possible, Greta Gerwig a visiblement privilégié des effets pratiques. D'autres making-ofs de ce genre devraient prochainement dévoiler les coulisses de fabrication de Barbie. Sans doute seront-ils présents au sein des bonus du film en DVD et blu-ray ?
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