Toutes les critiques de La Disparue De Deauville

Les critiques de la Presse

  1. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    Convoquant crânement les codes du film noir et une atmosphère chabrolienne, la comédienne-réalisatrice livre, en dépit d'effets de mise en scène plsu ou moins inspirés, une oeuvre estimable.

  2. Paris Match
    par Alain Spira

    En réalisant ce thriller normand, Sophie Marceau, c'est le cas de le dire, s'est jetée à l'eau. Son polar possède une âme, perturbée certes, mais originale et personelle. Si l'intrigue ne passionne pas outre mesure, on se laisse prednre par ce Cluedo un peu fou grâce à une réalisation surprenante où alternent les coups de génie et les coups... dans l'eau.

  3. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Second long métrage de Sophie Marceau, La Disparue de Deauville reprend les éléments de l'intrigue de Rebecca, d'Hitchcock, pour filer la métaphore de la fin de l'âge d'or du cinéma. Dans le rôle d'un flic au coeur brisé, Christophe Lambert démêle mollement les grosses ficelles d'une intrigue touffue et très lourdement mise en scène. Des ellipses scénaristiques à répétition le sauvent de l'abîme.

  4. Retour à la réalisation pour Sophie Marceau. Après Parlez-moi d’amour, elle signe aussi le scénario de la Disparue de Deauville : une histoire d’amour, de meurtre et de jalousie assez compliquée qui sonne plutôt creux. Ce film semble être une ode à sa propre personne : Sophie incarne, dans ce film, une magnifique actrice décédée. Elle joue aussi une magnifique jeune femme qui ressemble à cette magnifique et défunte actrice… Heureusement Christophe Lambert en vieux flic un peu siphonné séduit. Même s’il joue ici les seconds couteaux, sa performance surpasse celle d’une Sophie Marceau qui ne parvient pas à convaincre.

  5. Télérama
    par Aurélien Ferenczi

    Sophie Marceau, dans un double rôle, en star défunte (aperçue via extraits de film et mini-interview poilants), puis en jeune femme pas mal chtarbée, s’imagine en « dahlia noir », femme fatale et victime à la fois : on devrait être subjugué, on est seulement plié…On songe (sérieusement) à une saga d’été de RTL9 mise en scène par Brian De Palma les yeux bandés. Certains dialogues « marabout-de-ficelle » rappellent (en raté) Zulawski période Mes nuits sont plus belles que vos jours : l’époque où Sophie Marceau était une actrice surprenante, et pas une apprentie cinéaste totalement paumée…

  6. Le JDD
    par Jean-Pierre Lacomme

    Un policier déprimé enquête sur la disparition du propriétaire d'un palace. Son chemin croise celui d'une actrice morte il y a trente ans. En dehors d'un certains sens du cadre, il n' y a pas grand chose à sauver dans ce film qui s'épuise en fausses pistes à force de courir après Hitchcock.

  7. Fluctuat

    Les films d'acteurs, c'est jamais trop ça. Pourtant après la demi-réussite de Parlez-moi d'amour, on voulait laisser sa chance à Sophie Marceau, même pour un thriller. Désillusion, La Disparue de Deauville, malgré ses intentions et quelques sorties de sentiers rabattues, est un gros bordel au style et à l'histoire en quête de sa propre identité.
    - Exprimez-vous sur le forum La Disparue de DeauvilleDifficile de suivre Sophie Marceau. Comédienne, elle n'a jamais trouvé des rôles convaincants sauf peut-être il y a plus de vingt ans chez maurice pialat (Police). Réalisatrice, on ne sait pas trop. Son zulawskien Parlez moi d'amour n'était pourtant pas si négligeable. On y décelait l'influence de celui qui fût son compagnon associé à une naïveté et une certaine tendresse qui par instant menaient le film vers quelque chose de singulier. Malgré ses faiblesses, Parlez moi d'amour laissait la promesse possible d'une cinéaste en devenir, on était même un peu étonné d'y découvrir une certaine justesse de ton dans cette histoire de couple au bord d'une rupture déjà consommée. Entre-temps (cinq ans à peine), Sophie Marceau a peu tourné. Pourtant au milieu de quelques titres déjà zappés (un Diane Kurys, un Rob Reiner), comment oublier le désopilant navet pseudo hitchcockien Anthony Zimmer, qui voulait faire de notre héroïne une femme fatale digne d'un Howard Hawks ?S'il faut mentionner Anthony Zimmer, c'est parce que La Disparue de Deauville, second long métrage donc de Sophie Marceau, en est un peu la matrice. Plutôt soupçonne-t-on la source d'inspiration, le point de départ pour la réalisatrice lui ayant donné envie de tourner un thriller stylisé. Après tout, même si sur ce terrain le cinéma français à l'habitude de se vautrer, pourquoi pas. Pour être honnête, on avait même envie de lui laisser sa chance à Sophie. Mais notre confiance était certainement trop aveugle. La Disparue de Deauville est un gros bordel. Sur fond d'intrigue hitchcocko-psychanalytique, la réalisatrice tente laborieusement de faire tenir debout un récit qui s'embrouille rapidement au fil d'un scénario approximatif. L'histoire, celle d'un flic hanté par la mort de sa compagne qui se retrouve embarqué dans une sombre histoire de famille, avec meurtre, secrets et tabous à la clé, s'enlise jusqu'à la confusion limite abstraite. Hésitation sur le ton, les ambiances, le style à adopter, trajectoire opaque des personnages, incertitude sur le sujet, tout participe à rendre le film bancal et anarchique.On sent pourtant bien où Sophie Marceau cherche à nous mener. Voulant broder un récit où se conjugue le fantastique et le fantasmatique, elle tente de faire tenir la présence sourde et ambiguë d'un secret qui se dérobe comme un serpent de mer tout en contaminant la mise en scène. Jeu de pistes, fiction puzzle, personnages éreintés aux frontières de la folie clinique, espace labyrinthique d'un hôtel où se concentre le noeud de toutes les tensions, la réalisatrice multiplie à l'envie les enjeux formels et narratifs. Les intentions sont souvent louables mais le film perd vite toute crédibilité par son manque de rigueur, ses effets visuels et sonores grossiers ou sa lisibilité parfois incompréhensible. Il y a bien la présence manifeste des lieux qui participent à créer un climat gris et mélancolique, mais c'est trop peu pour faire oublier des ruptures de tons successives qui semblent complètement liées au hasard. On se perd, incapable de savoir quoi faire d'une histoire à la conclusion téléguidée et d'un Christophe Lambert (le flic) pourtant visiblement intéressé par son personnage. À force, on finit par se demander si la recherche de cette disparue n'est pas l'histoire du film lui-même. La Disparue de Deauville
    De Sophie Marceau
    Avec Sophie Marceau, Christophe Lambert, Robert Hossein
    Sortie en salles le 23 mai 2007Illus. © SND
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