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Schéhérazade narre l’errance d’un assassin en cavale, puis la tristesse d’une juge devant le manque d’honnêteté de son peuple et enfin la joie que procure un chien aux habitants d’un immeuble. Boulimie narrative, toujours, cette fois en trois temps : à l’austère récit initial, survival mêlant hédonisme et téléportation, succède la verve satirique d’un tribunal qui fait le procès du Portugal (cette "grotesque chaîne de stupidité et de désespoir"), le tout clos en beauté par les aboiements de Dixie. Vecteur d’amour dans une tour de banlieue, l’animal permet à Gomes d’appliquer son goût du merveilleux et du baroque à la morose matière documentaire.
Toutes les critiques de Les mille et une nuits, volume 2 : le désolé
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) un film merveilleusement triste, drôle et beau.
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Le volume 3 s’intitule "L’Enchanté", mais ce "Désolé" nous enchante déjà.
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Une juste distribution, voilà peut-être le mot d’ordre, comme la seule et unique logique de ces Mille et Une Nuits : appliquer à l’échelle de ses personnages ce beau principe démocratique, qui semble faire défaut partout ailleurs.
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Le volume 2 "Le Désolé" est le plus désespéré, décrivant des personnes seules en manque de lien social dans la société d’aujourd’hui (...) œuvre de contestation sociale et politique, "Les Mille et Une nuits" s’impose surtout par sa force poétique et lyrique sans précédent.
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Ce deuxième volet d‘un ensemble qui, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, fut l’un des événements du dernier Festival de Cannes est tout aussi étonnant, et considérablement plus festif que le premier (...)
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Ici, comme dans toute trilogie, l'épisode 2 est le plus sombre car c'ets celui où les problèmes, après avoir été exposés et avant d'être dépassés, sont observés frontalement.
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Un bijoux cinématographique et poétique livrant l’avancement de la désolation du Portugal d’il y a deux ans.
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Ce volume 2 campe au centre du triptyque, il est son cœur sombre, dans la continuité de la désespérance – néanmoins d’une bouleversante dignité – qui émanait de la parole des "Magnifiques" à la fin de "L’Inquiet".
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C'est parfois déroutant, de temps à autre un brin ennuyeux. Mais l'audace finit par triompher.
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A l'anémie de la crise, Les Mille et Une Nuits oppose un animisme malicieux et bienfaisant.
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Le second volume de ces "mille et une nuits" s’avère moins fantaisiste que le premier, mais pas moins intéressant.
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Humour, émotion, trouvailles poétiques, miracles cinématographiques : le bonheur, ici, est dans la déroute d’un monde illisible et détraqué, devenu injuste mais pas infécond ni forcément hostile.