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Charlotte et Micha forment un jeune couple heureux. Pourtant, Charlotte trompe depuis peu son conjoint avec Mélodie, qui n’est autre que leur meilleure amie ! Ignorant l’existence de cette relation, Micha trompe à son tour Charlotte avec… la même Mélodie, qui se retrouve alors au cœur d’un vertigineux dilemme. Spécialiste du sentiment amoureux "(Le Chignon d’Olga", "Le Temps de l’aventure"), Jérôme Bonnell s’impose définitivement comme un grand romantique avec ce sixième long métrage. S’attaquant au thème éculé du triangle amoureux, le cinéaste évacue d’emblée la jalousie pour mieux rendre compte de la fragilité de ses protagonistes. Le comique de situation (résumé par la séquence de vaudeville où Charlotte et Micha miment chacun – et à l’insu de l’autre – à Mélodie de fuir au loin) traduit ainsi, sans la surligner, la vivacité des émotions qui submergent ses personnages. Cette tonalité burlesque n’exclut toutefois pas la gravité. Les détours par le tribunal où Mélodie (géniale Anaïs Demoustier) exerce son métier d’avocate rappellent en effet les conséquences possiblement tragiques d’un désir mal contrôlé. Mais à travers ce portrait, électrique et solaire, d’une passion délibérément affranchie des barrières sexuelles, Jérôme Bonnell capte une modernité dans l’air du temps qui avait tendance à faire légèrement défaut à son cinéma jusque-là. Parfois rattrapé par ses envies de minimalisme (chassez le naturel…), le réalisateur n’hésite cependant plus à briser la glace. Et "À trois on y va" de s’abandonner dans ses dernières minutes à une sensualité inédite et quasi mystique qui confine à l’ataraxie. Cette éclatante épopée sentimentale affirme alors haut et fort que l’engagement amoureux constitue la meilleure façon de se révéler à soi-même.
Toutes les critiques de A Trois On y Va
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une chronique amoureuse tendre et joyeuse qui se fout du qu'en-dira-t-on. Au gré d'un scénario d'une extrême minutie et d'une intelligence rare, Bonnell filme le fantasme amoureux comme on ne l'avait jamais vu depuis longtemps. (...) Vous allez voir ce qui pourrait bien être le meilleur film français de l'année.
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Après un démarrage en fanfare, le film quand il quitte le terrain du vaudeville perd, hélas, de son rythme et de son intérêt. Jérôme Bonnell sort par la petite porte qu’il referme doucement derrière lui. Sans bruit.
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Cette histoire d’amour sans chichi parvient à réaliser avec finesse et justesse ce que beaucoup n’accomplissent qu’au prix de dialogues trop graves et poussiéreux.
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C’est avec délicatesse et humour que le réalisateur capture ici l’amour naissant et l’amour toujours présent, plongeant ce trio amoureux dans une comédie romantique d’un autre genre, aussi plaisante que troublante (...)
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Ancrée dans son époque, cette variation sur le thème du ménage à trois renoue, en même temps, avec certains des ressorts du théâtre classique.
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Une comédie sentimentale pleine de charme et de fraîcheur de Jérôme Bonnell.
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Jamais graveleuse, cette valse à trois est une merveille de comédie sentimentale. Sa mélancolie porte le masque de la légèreté. L’alchimie entre ses trois acteurs, juvéniles et sensuels, y est pour beaucoup.
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Filmé comme un vaudeville, le long-métrage repose sur des dialogues piquants et une mise en scène rebondissante.
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Ce conte sentimental et généreux prouve une nouvelle fois que le réalisateur sait explorer la Carte du Tendre comme personne. Un trio de comédiens épatants l'a suivi pour raconter la belle aventure de Mélodie, Charlotte et Micha.
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Un vertige que Jérôme Bonnell traduit avec beaucoup de sensualité, mais aussi d’humour, sans menacer jamais la crédibilité de son récit. Seule la fin nous laisserait (un peu) sur notre faim.
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Un film générationnel, certes, mais également une bouffée d'air frais dans le cinéma français.
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Dès que le trio sort de l’intimité du cocon et s’offre une tentative de sociabilisation, le réalisateur choisit de revenir à un schéma traditionnel avec un final peu convaincant et surtout très décevant. On avait vraiment envie de se laisser envoûter par ce nouveau paradigme du couple…
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C’est simple, délicat, léger, presque volatil. Touchant aussi, en dépit d’une histoire ténue, qui se distend parfois.
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La séquence de la plage ainsi que la sublime chanson de Richard Hawley, The Ocean, en guise de générique de fin, font éclore une émotion, d’autant plus forte, qu’elle a été longtemps désirée.
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La mécanique de vaudeville dure un peu trop longtemps pour un film qui se veut vif et léger, comme une nouvelle.
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Un chassé-croisé sentimental, élégamment boulevardier dans ses péripéties mais timoré dans sa conclusion.
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Une idylle scandée par d’inévitables quiproquos boulevardiers, qui se veut intemporelle et allégée du fardeau de l’époque. C’est à la fois son charme et sa faiblesse.
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Ce qui est dommage, c’est que le potentiel comique du sujet soit si sous-développé.(...) C’est bien dosé et ça ne mange pas de pain, mais ça manque de caractère et d’intensité.
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La platitude de la mise en scène, qui décline d’un ton très appliqué des champs/contre-champs d’une banalité consternante, achève de faire d’"À trois on y va" un pur produit opportun, dans l’air du temps.
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Le film manque de densité, si bien qu'on est plus captivé par le métier d'avocate débutante d'Anaïs Demoustiers, irréprochable dans le rôle de Mélodie, que par les imbroglios de coeur des personnages. C'est embêtant, c'était le sujet.