Sur le tournage : OK, on a été entraînés, mais ça allait, ce n’était pas un camp militaire genre douze heures de training par jour, mille pompes et abdos? Pour un film comme Divergente, d’accord, il faut un entraînement quasi militaire. Ici, on reste au niveau humain. Au niveau de la survie basique. Il faut se rappeler qu’on est encore des gamins innocents, piégés au beau milieu de ce dédale. Je crois que le film est plus une histoire de survie qu’une métaphore de la masculinité, comment devenir un homme, ce genre de trucs. Tout le monde compare le film à Sa majesté des mouches, OK, ça me va. Mais Le Labyrinthe est beaucoup moins sombre, car ici on arrive à vaincre le côté bestial et primaire de l’homme.
Sur son personnage de Thomas : Thomas est le point de vue du spectateur. L’histoire est racontée à travers lui. Par la force des choses, il va devenir le leader du groupe, celui qui va motiver l’histoire à avancer. Il va pousser les autres personnages à essayer de sortir du labyrinthe.
Sur le young adult : Young adult, ça ne veut rien dire. C’est une étiquette commode pour vendre le film. On ne se rappelle même plus pourquoi on les appelle comme ça. Le Labyrinthe est beaucoup plus modeste, beaucoup moins clean et friqué que les autres genre Divergente et Hunger Games. On se concentre sur les personnages. L’histoire est très originale, ce n’est pas la copie carbone d’un truc déjà existant. On sue pour de vrai, on n’a pas de gel dans les cheveux. J’adore Divergente et Hunger Games, mais le maquillage et les coupes de cheveux cleans me rendent dingue ! C’était important pour Wes de nous salir, pour nous plonger dans l’univers du film. Pour rendre le truc plus authentique. On ne ressemble pas à des poster boys. S’il fallait faire une comparaison, ce n’est pas avec Hunger Games mais avec Cube, tu sais ?
Sur le tournage : On a tourné en Louisiane, mais je n’ai pas aperçu un seul serpent sur le plateau. Dommage. J’ai grandi au Brésil. Je n’ai pas été dépaysée. J’ai été surprise de voir à quel point Le Labyrinthe est sombre, en fin de compte. Les personnages n’ont pas le temps de se marrer ou de sourire ou de draguer, il s’agit de survivre. Des personnages meurent dans le labyrinthe, il y a des monstres qui rôdent. Bon, sur le tournage, c’était soit des mecs en collant bleu qui jouaient les monstres, soit on devait les imaginer purement et simplement. Le jour de tournage le plus dur c’était une journée passée en haut d’un arbre, écrasée par la chaleur, je portais une perruque. Je n’arrêtais pas de m’endormir entre les prises et Dylan devait me réveiller tout le temps.
Sur son personnage de Teresa : Je joue la seule fille. Evidemment. Personne ne s’attend à la voir débarquer dans le film. Elle est connecté au héros d’une façon mystérieuse. On en sait plus sur elle dans les deuxième et troisième livres. Et dans les suites au ciné, j’espère. C’était très marrant d’être la seule fille. J’ai grandi entourée de mecs, mon meilleur pote est un homme. Ca ne me faisait pas peur. Et oui, c’est vrai, je les ai calmés au foot américain. Je voulais leur montrer que je ne flippais pas à l’idée d’être la seule nana. Je me suis intégrée moi-même. Comme les personnages sont amnésiques, les mecs ne sont pas machos dans le film. Ils n’ont plus à gérer la pression sociale de la virilité, qui les pousse à devenir des « hommes ». Il s’agit de survivre. Ils ne traitent pas Teresa d’une façon différente. Ca change du traitement hollywoodien des filles.
Sur le young adult : Je suis une grosse fan d’Hunger Games, j’ai vu les films et lu les bouquins. Ce que je trouve cool c’est que le film a prouvé que les femmes pouvaient aussi cartonner au box-office. Mais le terme « young adult » je ne le comprends pas en termes de marketing, c’est trop flou. Mais je le comprends thématiquement. Ce genre de fiction représente l’adolescence, ce moment où l’on n’est ni enfant ni adulte, où l’on doit faire des choix? Et c’est bien de faire ces films pour les jeunes. Les films constituent une part essentielle de ton développement. Il faut qu’ils te marquent. En plus les films young adult ramènent toute une génération de jeunes spectateurs au cinéma, à une époque où il est si facile de télécharger illégalement ou de mater en streaming.
Sur le tournage : On a passé quatre mois en Louisiane. On est partis juste avant août, le mois le plus chaud. Un dresseur de serpents les chassait sur le plateau. Il en attrapait cinq par jour. Au moins. Il faisait chaud, très humide. Pas besoin de faire semblant de crever de chaud. La sueur était réelle. C’est un gros film de la Fox, et pourtant le look est sale. Ca ne me faisait pas peur. J’ai joué Adolf Hitler enfant, j’avais 11 ans. C’était une expérience hyper intense. C’est dingue, avec le recul. (NDLR : Thomas a 24 ans). Depuis, je suis fasciné par les années 40 et la Seconde guerre mondiale. La Résistance française. La Bataille d’Angleterre.
Sur son personnage de Newt : Mon personnage est pote avec tout le monde, et tout le monde le respecte. C’est le seul anglais -je veux dire que je suis le seul à avoir gardé mon accent anglais. Un accent londonien, un peu plat par rapport à l’accent écossais. J’ai aussi passé le casting pour jouer Gally, le méchant, histoire de. C’est très marrant de changer de ton et d’attitude le même jour. J’ai commencé par le rôle cool pour me garder le méchant pour la fin.
Sur le young adult : Je n’ai pas vu Hunger Games, ni Divergente. Je ne vois que deux ou trois films par an. Même les miens, j’évite. Donc je ne peux rien te dire sur ce truc du young adult. Désolé ! (rires)
Sur le tournage : Ben oui, il a fait chaud sur le tournage. Très chaud. Pour un Anglais à la peau claire, j’ai lutté. Je n’ai jamais autant sué de ma vie. On a été entraînés par un ancien marine. On dormait sous la tente, on faisait du feu, c’était cool.
Sur son personnage de Gally : Si Gally est le méchant ? Un peu. C’est plus compliqué que ça. Il est rude, impitoyable. Il lutte pour prendre le pouvoir, il mise sur son courage et sa force physique. J’ai aussi passé le casting pour Newt et Gally. Comme Thomas Sangster. Il est cool et plus beau physiquement, c’était normal qu’il joue Newt (rires) J’ai dû faire un accent américain pour le rôle. Je crois que Thomas n’y arrive pas, ahah !
Sur le young adult : C’est vraiment un film qui parle de la masculinité. De la relation entre jeunes garçons comme Sa majesté des mouches. Mais Wes nous parlait beaucoup des Goonies, aussi. Inévitablement, on va comparer le film aux autres young adult. Le thème SF, l’adaptation d?’un livre en plusieurs parties, le cast teenage? Ca ne me pose pas de problème. Je suis un gros, gros fan des films Hunger Games. Mais Le Labyrinthe est différent d’Hunger ou Divergente : le héros est un mec, il n’y a pas de romance, le scénario laisse plus de place au mystère et à la suggestion. C’est aussi un film de groupe. Beaucoup plus dark qu’il n’en a l’air. C’est même parfois flippant. Le Labyrinthe a aussi coûté beaucoup moins cher. (rires)
Le film est programmé ce soir sur TF1.
Alors que Le Remède Mortel vient d’arriver sur grand écran, Le Labyrinthe revient ce soir sur TF1. Des jeunes se réveillent au milieu d'un dédale rempli de pièges et s'organisent pour percer les énigmes du labyrinthe. La Fox a engagé des jeunes vétérans (si, si) pour mener la bataille du Labyrinthe, Dylan O'Brien (Teen Wolf), Kaya Scodelario (Skins), Will Poulter (Skins aussi, et Les Miller, une famille en herbe) et Thomas Sangster (Game of Thrones). Première avait rencontré la bande des quatre à l’occasion de sa sortie, en 2014.
Wes Ball, réalisateur du Labyrinthe : "Cube, c’est une de mes grosses inspiration"
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