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Dans American Beauty, Sam Mendes avait déjà disséqué le désespoir résidentiel US.
Dix ans plus tard, Les Noces rebelles téléporte une problématique semblable dans l’Amérique des années 1950 – le cauchemar de la périphérie, de l’enfermement dans un carcan de bonheur préfabriqué livré clés en main mais sans mode d’emploi où l’on laisse son ambition et ses aspirations sur le trottoir en même temps que l’on sort la poubelle le vendredi soir. En pleine possession de moyens de plus en plus imposants, Mendes fait monter le crescendo de la rancœur entre des personnages courbés par la fatalité. DiCaprio et Winslet les incarnent avec leur puissance habituelle, entourés de seconds rôles surgissant comme des snipers pour cribler un peu plus leurs idéaux vacillants (grosse mention à Michael Shannon, dont les deux apparitions sont pétrifiantes). De la photo à la direction artistique en passant par la partition démente de Thomas Newman, tout le monde a compris que
l’on pratiquait ici un cinéma qui vise très haut. Des Noces à célébrer.
Toutes les critiques de Les noces rebelles
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Sur le papier, ce n'est pas forcément enthousiasmant. Mais, à l'écran, porté par la reconstitution du couple de Titanic que sont Kate Winslet et Leonardo DiCaprio, c'est terriblement émouvant.
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Disons-le déjà, c’est un vrai plaisir de retrouver les deux acteurs de « Titanic » dans ces beaux rôles, interprétant cet autre couple, mais qui affronte, lui, le quotidien. Une autre passagère du célèbre paquebot est là aussi, la grande Kathy Bates. Sam Mendes, fin observateur de l’Amérique d’hier et d’aujourd’hui, réalisateur de « American Beauty », sait mieux que personne filmer les fantômes de nos amis américains. Malgré une seconde partie un peu théâtrale, mais ce sont les premières amours de ce grand cinéaste, ces « Noces rebelles », adaptées d’un roman de Richard Yates, « La Fenêtre Panoramique », nous plongent au cœur de des années 50 durant lesquelles l’American way of life souriait à tous et à toutes les classes. Mais son film nous plonge aussi dans un voyage tourmenté; nous dévoile en quelque sorte la partie sombre, négative même, des films de Douglas Sirk, le noir et les ombres que nous cachait si bien le technicolor d’hier.
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Le couple boit sévèrement la tasse, d'où un psychodrame sombre et âpre. L'occasion de face-à-face d'une violence poignante entre deux acteurs impeccables, même s'ils ne parviennent pourtant pas à électriser la mise en scène théâtrale et figée de Sam Mendes.