Une comédie d’aventure à la française dynamitée de l’intérieur par le duo Commandeur-Damiens.
Deux ans après sa sortie au cinéma, Jack Mimoun et les secrets de Val Verde arrive enfin en clair à la télévision, ce dimanche soir sur TF1. Et cette comédie française vaut le détour ! Voici la critique de Première, initialement publiée en octobre 2022.
Sur l’échelle de la comédie d’aventure à la française, le présent spécimen se situe à équidistance des Naufragés de l’île de la Tortue, la pépite trop méconnue de Jacques Rozier et disons, Le Boulet, la daube oubliée du duo Berberian-Forestier. Passons ici sur l’indécrottable postulat de départ qui voudrait forcément que l’anti-héros de service (Malik Bentalha) soit un beauf en puissance incapable de ne bouger le petit doigt autrement qu’à l’appel du pied d’une jolie jeune femme (Joséphine Japy) qui ne cherche d’ailleurs pas une autre méthode.
Jack Minoun est donc un faux aventurier de l’extrême qui bidonne ses reportages. Il se retrouve bientôt, presque malgré lui, sur une île dangereuse à la recherche d’un trésor pirate. L’Indiana Jones de pacotille pourra compter sur la jeune et jolie poupée en question (sic !) orpheline d’un père idéalisé et deux sbires balourds qui valent presque à eux seuls le déplacement : Jérôme Commandeur et François Damiens, à l’efficacité comique redoutable. Benoît Magimel est aussi de la partie. En attendant de le découvrir bientôt dans Pacifiction d’Albert Serra, on peut affirmer que les tropiques lui vont comme un gant.
Le présent long-métrage, bien produit de bout en bout par les frères Altmayer – à l’origine de la saga des OSS avec Dujardin - assure un dépaysement total sans rutilance excessive et une dynamique générale dépourvue temps mort. Dans le genre, ce Jack Minoun peut prétendre à une postérité non usurpée. Tellement sûre de leur fait, la fine équipe laisse entrevoir, in fine, une suite possible. On ne dit pas non bien-sûr.
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