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En route pour l’Espagne et une vie meilleure, une Nigériane et un Camerounais s’entraident du Sahara jusqu’au Maroc. Documentariste, Boris Lojkine signe sa première fiction et pose un regard acéré sur une situation que le cinéma a souvent abordée. Viol, marchandage, racisme, prostitution : le périple de ces deux-là nous ouvre les portes de mondes impitoyables et inconnus. À la violence réitérée répondent la ténacité et le courage. Jamais complaisant, mais frontal, éprouvant et juste, le film est superbement photographié et habité par deux acteurs magiques.
Toutes les critiques de Hope
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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"Hope" donne à voir les migrants, montre la violence qui règne entre eux. La plupart du temps, ils sont pris dans une nuit épaisse, que le cinéma éclaire assez pour qu’à l’écran on les distingue. Ce sont des ombres, des fantômes que le film rend à leur humanité.
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Implacable, cette fiction flanque des coups de pied dans le réel pour en faire tomber les fruits pourris qu'il faut bien regarder en face. Ce drame décuple sa puissance narrative par le vécu et les blessures de ses acteurs non professionnels qui nous jouent toute la partition des fausses notes égrenées par ce monde revenu à l'état sauvage.
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Des acteurs non-professionnels soutenus par une équipe de gens du cinéma combatifs et combattants: la recette d’un film qui emporte. Qui informe. Fort.
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"Hope" n’est-il pas un film sur l’immigration, mais un récit de survie, d’adaptation et d’assomption de ses choix, défiant le regard discriminant de l’autre et définissant une humanité échappant aux définitions faciles. Le film ne donne aucune leçon, mais d’autres pourraient y en prendre une.
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L'histoire est aussi dure, aussi tragique que ses héros sont attachants, magnifiés par leurs interprètes sensibles, Justin Wang et Endurance Newton. Le temps de mordre dans quelques oranges volées, ou de partager des caresses au creux d'une prairie, ils nous offrent une lumière vacillante mais têtue, une petite flamme dans les ténèbres.
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Spécialiste du documentaire, Boris Lojkine se lance dans la fiction avec une histoire d'amour déchirante entre deux migrants coincés dans les ghettos du Sahara. Un récit d'une grande violence dont ressort l'irréductible espoir de ses deux personnages principaux.
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Par les temps qui courent, on peut préférer se divertir, ce n'est pas ce qu'offre "Hope". Par les temps qui courent, on peut aussi arrêter de tourner autour du pot et ouvrir les yeux sur tout ce qui fait notre monde. Ce film est soutenu par Amnesty International dans son programme SOS Europe. Ce n'est pas une "B.-A." (comme bonne action). C'est un bon film sur un bon sujet.
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Venu du documentaire, le réalisateur suit avec attention et énergie le voyage d'un couple de migrants, Hope, partie du Nigeria, et Léonard, venu du Cameroun, à travers l'Afrique du Nord, en direction de l'Europe.
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Les deux héros finissant par donner l’impression d’être promenés de calamité en calamité pour l’édification du public bien plus que pour donner chair à des parcours singuliers. L’on finit par ne plus trop savoir pourquoi ils ne sont pas restés chez eux, ce qui n’était sans doute pas l’objectif recherché.
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Ce long-métrage dénote un souci de vraisemblance et d’importantes recherches sur le terrain. Si son scénario est une pure invention, rythmée par des rebondissements et une construction très efficace, aucun acteur n’est professionnel.