Un drame avec aussi Vincent D'Onofrio, Jon Bernthal et Viola Davis au casting.
Trois ans après Bird Box, dont le succès international avait fait du film l’un des dix plus gros hits de Netflix, Sandra Bullock revient sur la plateforme dans Impardonnable. Disponible depuis le 10 décembre, ce drame réalisé par Nora Fingscheidt voit Bullock incarner Ruth Slater, une femme libérée de prison après 20 ans d’incarcération pour un crime violent, alors que la société refuse de lui pardonner son passé. Seule au monde, ou presque, Ruth n’a qu’une seule idée en tête : retrouver sa petite sœur, Katie, qu’elle a été forcée de quitter.
Adapté de la série britannique de Sally Wainwright et David Evans Unforgiven, Impardonnable est un long métrage lent, qui prend son temps pour placer l’intrigue et les personnages. Le spectateur y entre via la libération de Ruth et ses flashbacks du crime pour lequel elle a été emprisonnée. Il suit ensuite une Sandra Bullock amaigrie et au cheveu hirsute, dont le jeu d’acteur est bien loin du flamboyant qu’on lui connait d’habitude (traitant le personnage avec retenue pour plus d’effet), essayer tant bien que mal de s’en sortir dans la société sans toujours révéler son passé de peur de faire fuir ceux qui l’approchent. Parmi eux, on retrouve une ribambelle d’acteurs, dont Vincent D’Onofrio, Jon Bernthal, Richard Thomas, Linda Emond, Aisling Franciosi, Rob Morgan et Viola Davis.
Face à un monde qui ne veut pas d’elle, Ruth Slater comprend que son crime la dépasse, et qu’elle peut s’époumoner à crier "Je suis une bonne personne", tout le monde s’arrêtera à son passé. Mais si son crime est impardonnable, son traitement tout au long de l’histoire par des souvenirs épars et une confession finale qui offre un tout nouveau regard sur les quelques deux heures écoulées mérite d’être souligné.
En sommes, Impardonnable est un drame sur la résilience, et sur l’acceptation de son passé. Tentant de traduire son époque, en évoquant à demi-mot le racisme dans la police ou plus globalement la difficile réinsertion des prisonniers une fois leur peine purgée, le film traite aussi de la famille, faisant de Ruth un genre de "Sœur Courage" prête à tout pour retrouver sa cadette. Celle-ci traverse d'ailleurs le long métrage par la musique de son piano, signée Hans Zimmer (rien que ça) et David Fleming. On retrouve de la tendresse et de la colère dans Impardonnable, soit tout un panel d’émotions qui n’est pas mal du tout pour une production Netflix, même si, clairement, on y vient pour Sandra Bullock, mais on y reste pour le plot twist final.
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