Ancien critique et documentariste, au service de la République durant la guerre civile, il devient le réalisateur le plus récompensé du cinéma espagnol sous le franquisme. Il débute dans le long métrage avec El hombre que se quiso matar (1941) et obtient un premier succès avec Huella de luz (1943). Pendant cette période, il passe du mélodrame d'époque (El clavo, 1944) au film « impérial » (Reina Santa, 1946), et du film à problématique religieuse (La fe, 1947) aux adaptations littéraires prestigieuses (Don Quijote de la Mancha, id.). À partir de sa rencontre avec le scénariste Vicente Escrivá (la Dame de Fatima La Señora de Fátima, 1951), il exploite à fond le genre religieux alors en vogue : Hommes en détresse (La guerra de Dios, 1953) et El beso de Judas (id.). Lorsqu'il diversifie à nouveau ses thèmes, il ne pare plus sa commercialité d'alibis « transcendants » : l'Espionne de Madrid (La reina del Chantecler, 1962) avec Sarita Montiel. Sa filmographie, dépassant la soixantaine de mises en scène, est typique des artisans dociles qui réussissent à faire carrière dans l'Espagne d'après-guerre.