Date de sortie 8 octobre 2014
Durée 68 mn
Réalisé par Alain Cavalier
Avec Nine d'Urso , Thibault Duteil , Maia Fontaine
Scénariste(s) Alain Cavalier
Distributeur Pathé !
Année de production 2014
Pays de production France
Genre Essai
Couleur Couleur

Synopsis

Deux mini-dépressions de bonheur, plus l’attente de la troisième, suffisent à un cinéaste pour croire en une certaine beauté de la vie, ce qui entraine un plaisir de la filmer. La reconstitution des ces instants magiques relie le cinéaste à ceux qui cherchent à s’approcher de l’acceptation lumineuse d’être mortel. Tout est filmé sans hiérarchie, sans préférence : humains, arbres, dieux, maisons, jouets, légendes…à condition que l’amour veille. L’innocence c’est le problème. Le cinéaste a perdu une partie de cette matière de base. La repérer chez certains et ne pas la leur faire perdre devant la caméra, c’est si fragile. Ma reconnaissance va à ceux que vous regardez au cours du film.

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Critiques de Le paradis

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Un petit paon est mort et le réalisateur, aidé d’un jeune garçon, lui fabrique un tombeau. Le temps passe. Puis un chat. Les histoires se suivent, tissées de références bibliques, mythologiques ou personnelles. Est-ce un essai ? Un journal intime? Un documentaire? Une fiction? Tout cela à la fois...Après ses discussions philosophico-politiques avec Vincent Lindon dans "Pater" (2011), Alain Cavalier, le « filmeur », revient à son cinéma de chambre et à ses monologues. Il convie quelques personnes dans le champ (de ses possibles) : elles évoquent le bonheur, l’amour, la mort. Lui aussi parle en voix off. Posément. En chuchotant. Aussi bien d’Adam et Ève que de Jésus ou d’Ulysse. Les paroles d’évangiles succèdent aux mots d’enfants, le blasphème au souvenir. La caméra capture les bêtes, les arbres, le vent, le ciel, et même le temps qui passe. Mettant en scène des objets inanimés –un robot,une oie en plastique, une chouette de pierre... –, il leur confère une âme. Les images de Cavalier digressent et enchantent. On se perd, on s’y retrouve. C’est du bricolage modeste, de l’art brut, du cinéma singulier.