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Les gendarmes bordelais reviennent pour quatorze nouveaux épisodes. Petit avant-goût de ce qui vous attend dans la saison 6 avec Dominique Lancelot, productrice, scénariste et créatrice de la série.

Dominique Lancelot, productrice, scénariste et créatrice de la série Section de recherches, qui en est à sa la saison 6, a rencontré  Télé 7 jours. A quoi doit-on s’attendre cette saison ?Nous allons davantage nous intéresser à la vie privée des personnages. Et surtout à leur vie amoureuse. Avec un coup de projecteur sur Fanny (Félicité du Jeu), qui s’aperçoit qu’elle est amoureuse de Bernier (Xavier Deluc). Mais il ne partage pas ses sentiments…  Mathilde (Virginie Caliari) et Ghemarra (Kamel Belghazi), eux, s’interrogent sur leur envie de fonder une famille. Je vous annonce un carnet rose à la fin de la saison. Quant à Nadia (Chrystlle Labaude), elle va se rapprocher de Marco, son assistant (Vincent Primault). Rassurez-nous, Section de Recherches est toujours une série policière ?Bien sûr, on n’est pas dans Premiers Baisers ! Nos enquêteurs auront encore fort à faire, et à chaque fois dans un univers différent. Ce soir, par exemple, ils sont appelés dans une base de loisirs où le corps sans vie d’une monitrice a été retrouvé dans un canoë. Plus tard, ils découvriront le milieu de la corrida dans les arènes de Dax, celui des escort-boys ou encore le monde de la danse de salon. Où trouvez-vous l’inspiration ?Je lis beaucoup les faits-divers et je suis ouverte aux idées soumises par la dizaine d’auteurs qui travaille avec moi. Collaborez-vous avec les gendarmes ?Beaucoup. Pour être au plus près de la réalité. Les auteurs et moi allons régulièrement faire des stages à l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale, à Rosny-sous-bois, où nous observons le travail de la gendarmerie scientifique. Ils sont les seuls en France à travailler de façon institutionnelle avec des profileurs formés aux Etats-Unis ou au Canada. Comment expliquez-vous le succès de la série depuis six ans ?Chacun peut s’y identifier au départ. Mais après et c’est ce qui nous intéresse dans les faits-divers-, il est fascinant de voir comment des gens qui nous ressemblent sont amenés à tuer. Après tout, on a tous eu, un jour, envie de balancer quelqu’un par la fenêtre. Mais de là à passer à l’acte ! Et évidemment, le public est attaché aux comédiens. Il sent que leur complicité n’est pas feinte. Je suis fière de la popularité de la série. Et pourtant, ce n’était pas gagné…C’est-à-dire ?Je n’avais pas l’impression que la chaîne y croyait. A l’époque, TF1 misait plus sur R.I.S. qui avait été lancé quatre mois plus tôt, avec un plus gros battage médiatique. Alors après deux saisons aux audiences pas terribles, j’ai pris grand soin d’écrire des histoires originales, et la troisième a cartonné. Depuis, tout va bien. Section de Recherches est la série française la plus longue, avec quatorze épisodes. TF1 m’a même commandé deux saisons supplémentaires. En parlant de R.I.S., vous n’avez jamais songé à un cross over entre les deux séries ?Si, mais le projet a été abandonné parce que le comédien principal de R.I.S. a changé après le départ de Philippe Caroit.  Anne-Charlotte BONNET / télé 7 jours