Jay Jay Johanson, de son vrai nom Jäje Johanson est un artiste tellement à part, qu'il est bien difficile à l'époque où la magie Google règne sur le net de trouver quelques infos conséquentes sur cet hurluberlu venu du froid (de Suède pour être précis). Aussi originale et non identifiable que sa coiffure, en mutation perpétuelle (voir photos), sa musique souvent mélancolique est complètement à part, mêlant jazz, trip hop, électro, country (!) à sa surprenante voix de crooner. La musique embrasse Jay Jay dès ses dix ans, il écoute alors du hard rock et fonde avec ses potes de classe un groupe de punk, baptisé May Tuck. Déjà très porté sur l'éclectisme il apprend en parallèle la clarinette et le saxophone, tout en composant ses premiers morceaux. A 15 ans il change complètement de registre et se met au jazz, dont son père lui a légué la passion. Le jeune homme se cherche, intègre un quartet de jazz, étudie l'architecture, l'art moderne pendant quatre ans et finit par quitter le quartet pour se lancer dans la composition sur boîte à rythme et synthétiseur. En 1994, il découvre l'album « Dummy » de Portishead, c'est une révélation. Fortement influencé par leur trip hop mâtiné de jazz et de hip hop, il se lance dans l'écriture d'un album à lui reprenant ce même genre de mixture. Le très triste et magnifique « Whiskey » paraît en 1996 et reçoit un accueil favorable, grâce notamment au titre « So Tell The Girls That I'm Back In Town ». Au fil des cinq albums qui suivront (« Tattoo » en 1998, « Poison » en 2000, « Antenna » en 2002, « Prologue » en 2004 et « Rush » en 2005), Jay Jay Johanson garde sa brillante ligne de conduite : mélange des styles, expérimentations, tristesse et textes désespérés. Il entame ensuite une tournée mondiale pour la promotion de sa dernière production. En janvier 2007, le chanteur livre Long Term Physical Effects are not yet Known. Depuis maintenant dix ans sa musique à toujours été de bon goût, on ne peut pas en dire autant de son look qui lui, s'est dégradé au fil des années. Mieux vaut ça que l'inverse me direz-vous