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Après le remarqué Une seconde mère, Anna Muylaert aborde à nouveau le thème de la filiation avec ce portrait d’un adolescent de 17 ans soudain propulsé dans sa famille biologique suite à l’arrestation de sa prétendue mère, qui l’avait kidnappé à la naissance. Toujours habile pour croquer la bourgeoisie brésilienne, la réalisatrice se passionne surtout ici pour son héros au look androgyne et à la sexualité libre dont la décontraction est mise à rude épreuve par la tardive découverte de parents aussi envahissants qu’impatients. Portée par un récit concis et direct, la caméra donne fièrement vie à ce vibrant corps cinématographique qui, malgré l’adversité, conserve jusqu’au bout sa lumineuse énergie. DL
Toutes les critiques de D'une famille à l'autre
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Construit dans une économie de récit et de durée, le film n’affirme pas autre chose que son exceptionnalité.
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Dans Une seconde mère, jolie découverte de l'an dernier, elle croisait conflits de classe et relations familiales complexes. Cette fois, la Brésilienne Anna Muylaert se risque à un mélange plus discutable. Elle raconte, d'abord, l'histoire d'une femme arrêtée par la police pour avoir volé les deux enfants dont elle prétend être la mère. Puis elle s'intéresse à l'aîné, un ado qui, une fois rendu à ses vrais parents, leur révèle qu'il aime s'habiller en femme... Ça fait beaucoup. Malgré des idées intéressantes (les deux mères sont jouées par la même actrice), tout est traité trop vite, sans densité ni nuance. — Frédéric Strauss