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Réalisé avec une vraie maîtrise visuelle, ancré dans une France oubliée de tous et peuplé de personnages littéralement fous do solitude, d'ennui et de frustration, La lisière opère un travail de glaciation graduelle. On parlerait volontiers de "suspense" si le malaise ambiant ne virait pas à cette forme particulière de terreur, à la fois viscérale et politique, dont le Michael Haneke de Septième Continent est le champion incontesté?
Toutes les critiques de La Lisiere
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Pas de souci réaliste, mais la beauté d'un rêve quand seules les lampes de poche trahissent la bande dans la nuit. Un premier film dont les émotions naissent de la direction d'acteurs.
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La beauté de ce premier long métrage tient à la douceur extrême avec laquelle il décrit des personnages frôlant sans cesse le déchaînement pulsionnel, sans que rien ou presque ne soit montré.
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Suggérer d'abord, ne rien montrer, laisser dans l'ombre ce qui doit y rester : tel est le principe de ce premier film(…) Géraldine Bajard concentre sa mise en scène sur l'atmosphère, douce, feutrée, évocatrice de secrets inavouables(…) La Lisière explore des jeux dangereux : séduction, non-dit, rêve de transgression, rivalité, impuissance, dérobade, jalousie, punition, volatilité du désir.
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Doté d’une ambiance pesante, ce premier film à l’étrangeté fascinante s’impose grâce au malaise qu’il provoque chez le spectateur. Inconfortable, certes, mais étonnant.
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Géraldine Bajard, qui fut l’assistante de l’Allemande Jessica Hausner, réussit à instaurer un climat sensoriel décalé du réel. Fable politique glacée, travaillée par le sexe et le désir de transgression, « la lisière », affiche ses lumières blafardes (il fait souvent nuit et le jour tire la gueule), attrape la grâce (des filles) en appelle à Tourneur et sort des sentiers battus. Beaux débuts.
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Ambitieux et inaccompli (…) Jamais, malgré ses interprètes, la Lisière ne retrouve le vertige réaliste de la nouvelle vague allemande.
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Géraldine Bajard, tient là un beau sujet de thriller rural. Hélas elle paraît hésiter à choisir son point de vue et laisse trop souvent le spectateur dans un entre-deux où il ne ressent ni la peur ni le frisson de l'interdit.
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Le ton est aussi impersonnel que les décors et les personnages, sans que cela devienne jamais un style.