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Une bande de terre sur le fleuve entre la Géorgie et l’Abkhazie ; un vieillard et sa petite-fille y cultivent du maïs... Les jours se suivent, des patrouilles en barque interrompent durant quelques minutes leur travail harassant, c’est le printemps, puis l’été... L’adolescente s’épanouit et le regard des militaires se fait plus vorace. La vie s’écoule inexorablement, la terre sera bientôt engloutie. On est au-delà du cinéma, dans une métaphore de la vie sous la forme d’un poème incantatoire presque sans paroles, mais d’une subjuguante beauté.
Toutes les critiques de La terre éphémère
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce beau film à la simplicité sans phrases est comme une réduction de l'histoire humaine, poignante de grandeur et de misère.
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Des petits riens d'une beauté lancinante et rugueuse pour conter des vies minuscules, fétus dérisoires ballottés au gré des éléments et de l'Histoire.
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"La Terre éphémère" n’est pas un film facile (...) mais au spectateur qui se laisse fasciner par la lenteur, à l’amoureux de Tarkovski ou d’Angelopoulos, à celui qui prendra le temps de regarder vraiment, les yeux débarrassés de tant d’images inutiles, il promet une expérience riche, originale et forte.
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Cette fable humaniste emprunte les souvenirs d'enfance d'un cinéaste arraché à sa terre abkhaze par un type qui tenait un pistolet à la main en les menaçant. George Ovashvili ne cède à aucune facilité dans ce long métrage qui interroge le sens même de la vie. Sublime.
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Le cinéaste géorgien signe une fable aussi sobre qu’intense sur la terre des hommes, forcément morcelée.
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La semi-réussite du film repose sur la mise en scène, qui n’en fait jamais trop, joue sur la répétition de séquences identiques et se sert de la durée comme principal matériau, grâce auquel le film acquiert une certaine densité.
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Un film académique sans regard, cousu de fausses sensations et enfilant les clichés visuels de l’incommunicabilité façon Nature & Découvertes.
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L’absence de dialogues condamne le jeu à se résumer, au-delà des gestes du labeur, à des moues ou regards qui se veulent certes expressifs mais restent, par l’accumulation de non-dits, sujets à interprétation, jamais explicités.
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Les images sont splendides et le message finalement plus doux qu'amer : face à la nature qui donne et reprend, comme face à la guerre, l'homme est tout petit, mais l'espoir renaît à chaque saison.