Première
par Olivier de Bruyn
Avec l’histoire de Nina, médecin confusément lasse de son existence a priori nickel Ulrich Köhler, dont c’est le second long, met en scène une errance paradoxale où l’héroïne croise, au gré de son itinéraire fugueur, des paysages inquiétants, des silhouettes hasardeuses, un grand hôtel fantomatique, et, surtout, ses propres indécisions et difficultés d’être au monde. Le cinéaste dynamite les carcans psychologiques, saisit les mouvements subtils de ses excellents comédiens dans de beaux plans fixes ultracomposés mais jamais formalistes, caresse les sentiments indicibles de ses protagonistes et suggère leurs failles intérieures. (…) Incontestablement, un garçon à suivre de près.