Il est mort à l'âge de 100 ans.
Le scénariste japonais Shinobu Hashimoto, connu pour avoir travaillé avec Akira Kurosawa, est décédé jeudi 19 juillet, à l’âge de 100 ans. Selon la chaîne de télévision japonaise NHK, Hashimoto s’est éteint chez lui à Tokyo, dès suite d’une pneumonie.
Shinobu Hashimoto était l’un des plus scénaristes les plus reconnus de l’histoire du cinéma japonais. Il a collaboré avec Akira Kurosawa à de nombreuses reprises. C’est au générique de Rashômon, en 1950, qu’apparaît son nom pour la première fois. Le scénario s’inspire de deux nouvelles de Ryunosuke Akutagawa. Le film obtient le Lion d’or à la Mostra de Venise et l’Oscar du meilleur film étranger en 1951. Outre sa beauté visuelle, Rashômon avait impressionné par sa narration complexe jouant avec différentes temporalités.
Les sept samouraïs : Toshiro Mifune et Akira Kurosawa, une grande histoire de cinémaFort du succès de Rashômon, Shinobu Hashimoto travaille à plusieurs reprises avec Kurosawa par la suite. Il a notamment coécrit les scénarios du Château de l’araignée (1957), qui transpose le Macbeth de Shakespeare dans le Japon médiéval, et de La Forteresse cachée (1958), film qui a inspiré Georges Lucas pour La Guerre des étoiles.
Le film le plus célèbre auquel Shinobu Hashimoto ait participé reste Les Sept Samouraïs, réalisé par Akira Kurosawa en 1954. Ce film grandiose mêlant la tradition des samouraïs à la modernité des films d’action narre les déboires d’un village obligé de recruter sept guerriers pour se protéger des bandits environnants. Le film, inimaginable quelques années auparavant à cause de l’occupation américaine, qui interdisait les jidai-geki (genre consacré à l’histoire médiévale du Japon), remporte un grand succès chez lui, et parvient même à s’exporter.
Pourquoi Akira Kurosawa maîtrise mieux le mouvement que les Avengers ? Réponse en vidéoOutre Akira Kurosawa, Shinobu Hashimoto a également travaillé avec d’autres célèbres réalisateurs comme Tadashi Imai (Ombres en plein jour, 1956), Mikio Naruse, (Nuages d’été, 1958) et Masaki Kobayashi (Hara-kiri, 1962). Il est aussi le réalisateur de trois films, restés confidentiels au-delà du Japon.
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