Hier, chez nos confrères de lexpress.fr, la présentatrice du JT de 20h de TF1, Laurence Ferrari, est revenue longuement sur sa 1ère année d’antenne à la tête de la grande messe de TF1, sur son image, sur le traitement de l’information de sa chaîne et sur la concurrence de l’Internet et de la TNT.

Hier, chez nos confrères de lexpress.fr, la présentatrice du JT de 20h de TF1, Laurence Ferrari, est revenue longuement sur sa 1ère année d’antenne à la tête de la grande messe de TF1, sur son image, sur le traitement de l’information de sa chaîne et sur la concurrence de l’Internet et de la TNT.Souvent critiquée et malmenée dans la presse, la pétillante Laurence Ferrari tient malgré tout la barre du navire de l’information chaque soir sur TF1, après le passage du tsunami médiatique concernant le départ de Patrick Poivre d’Arvor.Insubmersible, tel peut être le qualificatif qui décrit le mieux la personnalité et les convictions de Laurence Ferrari en cette année 2009 : "J'ai envie de comparer cette année à une épreuve du feu. J'ai passé un an de mise à l'épreuve où j'ai pu me tester." déclare-t-elle à lexpress.fr, avant de confier, plus sereine : "L’effet bizutage est passé".Le commandant de bord du paquebot TF1, qui donne parfois l’image d’une présentatrice lisse et aseptisée, souhaite plus que jamais mettre en avant son image de femme insubmersible, face aux difficultés de sa fonction : "Cela fait vingt ans que je fais ce métier: radio, télé, presse écrite, j'ai roulé ma bosse par monts et par vaux. (…) Ce journal vous happe, oblitère votre passé et vous projette dans le vide."Touchée mais pas coulée, Laurence Ferrari a souffert de cette image de traître qui l’a poursuivit après l’éviction de PPDA : "On m'a regardé en effet comme celle qui avait tué le père, le père étant l'icône, en place depuis vingt ans (…) J'ai eu beau dire que la décision du départ de Patrick Poivre d’Arvor avait été prise bien avant que le PDG de TF1, Nonce Paolini, ne m'approche, rien n'y a fait: j'étais dans la peau de l'usurpatrice. Tout cela est derrière moi : j'ai le sentiment que cette image s'estompe."Tiraillée, telle est la conception qu’a voulu défendre la journaliste à nos collègues de lexpress.fr. Elle est consciente néanmoins d’être soutenue, dans ce tumulte, par Nonce Paolini et que les sondages de popularité, qui lui sont encore défavorable, ne dureront qu’un temps…Remise en cause par son propre équipage, son journal télévisé n'en demeure pas moins assujettis aux attaques des requins que sont la TNT et l’Internet. Des adversaires qui servent traditionnellement d’arguments aux dirigeants de la chaîne pour expliquer les faiblesses d’audiences chroniques : "Ils disent vrai. Prenons le 8 décembre. Ce soir-là, le 20 heures de TF1 a été regardé par 8 millions de Français. Combien étaient-ils à la même heure devant les chaînes de la TNT? 4 300 000. C'est énorme et j'oublie des chaînes comme W9, avec ses 700 000 téléspectateurs ce même soir, toujours à 20 heures." acquiesce Laurence Ferrari. Miroir, mon beau miroir ! Au-delà de l’image de la jolie blonde, le JT souffre d’une étiquette conservatrice, sélective et pro-gouvernementale. Contre les vents dominants, Laurence Ferrari répond par la négative : "Pas du tout ! J'incite chaque jour les journalistes de cette rédaction à innover, à repousser les lignes, à rendre attractive une information pléthorique. Parce que c'est le coeur de la démocratie".Interrogée sur l’occultation, à l'hiver 2007, au nom du respect de la vie privée, de la liaison entre Carla Bruni et Nicolas Sarkozy, la journaliste de TF1 affirme avoir défendue une conception très personnelle : "Ma vision personnelle est forcément influencée par les procès que j'intente à la presse people. Le critère décisif, pour se taire ou non, c'est l'intime conviction : dès lors que la vie privée n'impacte pas le politique, elle ne fait pas partie de l'information."Et l’ex pensionnaire de Canal + de résumer ainsi cette année : "J'ai une totale marge de manoeuvre aux manettes d'un journal dont j'ai la direction. Tout comme Patrick Poivre d’Arvor hier, et à la différence de France 2, les présentateurs sont ici maîtres chez eux. Et ce n'est pas envisageable autrement."Le message est reçu cinq sur cinq ! Laurence Ferrari espère aborder la nouvelle année 2010 avec un horizon plus claire sur TF1 !