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Oui, Morgen est truffé de longs plans-séquences comme le cinéma roumain les affectionne, mais ceux-ci sont dégraissés de toute artificialité. Crisan n'y met que l'essentiel, écartant le pathos au profit d'idées simples et imparables telle l' absurdité du système de frontières dans l'Union européenne. Avec son profil bas et son humour grinçant, Morgen résiste intelligemment à l'"aquoibonisme" ambiant.
Toutes les critiques de Morgen
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Grâce à une rigueure quasi documentaire, sans commentaire, se lève, en toile de fond, l'image âpre et ironique d'un pays en transition. Prix spécial du jury à Locarno, ce premier long métrage du cinéaste compte parmi les très bons films sur l'immigration clandestine.
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Si on croit d'abord à la fable burlesque (comme le laisse supposer la belle séquence d'ouverture), le film s'enfonce vers une douce apathie, qui atténue parfois la portée dramatique, voire poétique, de ce récit pourtant très humain. Reste une mise en scène qui a le mérite de la sobriété. Marian Crisan avait obtenue la Palme d'or du court métrage en 2008.
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la force du film est de ne pas se contenter d'un humanisme de bon alois et de relayer ce récit d'une amitié entre deux hommes bourrus, par des touches d'humour absurdes et de réelles idées de mise en scène.(...) Dans son recours permanent au "demain, toujours demain", le film à du mal à s'ouvrir vers d'autres dimensions que celles induites par ses bons postulats de départ. Demeurent les promesses, réelles, d'un jeune cinéaste.
