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Comme dans Brothers of the Night, le précédent documentaire atypique de l’Autrichien Patric Chiha, Si c’était de l’amour se présente comme une représentation du réel où le fantasme et la rêverie sont possibles. Tout commence par le filmage d’un ballet, Crowd, de la chorégraphe Gisèle Vienne, qui se prête en soi à l’évasion : les danseurs, on le comprend progressivement, exécutent leurs mouvements au ralenti. L’effet produit est saisissant car il déjoue ce que l’on pensait, à savoir qu’il résultait d’un travail de montage. Dès lors, tout se brouille dans la tête du spectateur. Les interviews en coulisses des danseurs sur leurs rapports à leurs partenaires et à leur travail sont-elles vraies ou écrites pour les besoins d’une fiction qui ne dit pas son nom ? Fascinant mais un peu trop théorique.