Anthracite Noémie Schmidt
Netflix

Une histoire de secte alpestre qui peine à convaincre, sauvée par la performance épatante de son actrice vedette, rafraîchissante enquêtrice 2.0.

C'est le polar de la semaine, à découvrir sur Netflix à partir d'aujourd'hui. Anthracite sort ce mercredi sur la plateforme et raconte en six petits épisodes une histoire de secte, au cœur du massif des Ecrins. 30 ans après un suicide collectif qui a choqué toute la vallée, le gourou refait parler de lui, alors que les cadavres recommencent à fleurir autour d'une mine controversée. La gendarmerie rame et c'est une enquêtrice du web, à la recherche de son père disparu, qui va dénouer les fils du mystère. Spécialiste du "web sleuthing" (des affaires réelles résolues en ligne par une communauté d'Internautes hyper-connectés), Ida et son forum "iData" se lancent sur la piste du tueur...

Anthracite Noémie Schmidt
Netflix

Dans la foulée de l'excitante Furies, qui surfait sur la tendance hyper-baston des John Wick, Netflix dévoile son nouveau thriller français, nettement plus sage. Avec son petit côté "polar du jeudi sur TF1" (logique, puisque la série est créée par Fanny Robert et Maxime Berthemy, duo de scénaristes à l’origine de Profilage), Anthracite peine à dépasser le cadre de la classique série policière montagnarde. Dans des décors somptueux, idéalement filmés par Julius Berg (Osmosis), cette histoire de secte s'embourbe de twists fumeux en révélations grossières. Un polar boiteux et bien trop sage au fond, qui n'arrive jamais à assumer ses promesses.

Car il y avait avec Anthracite la possibilité de faire un original "true crime" à la française, au ton décalé, en misant sur la vraie réussite de la série : Ida. Indéniablement, la bonne idée du script reposait dans le concept de la "web détective", portée par une Noémie Schmidt solaire. L'actrice suisse (croisée dans 3615 Monique et Versailles) apporte une énergie folle à cette intrigue criminelle usée. En mettant le "web sleuthing" au centre de l'enquête, Ida insuffle une vitalité nouvelle au genre, donnant à Anthracite ses meilleurs moments, quelques séquences d'investigations virtuelles visuellement très cool. Sans aucune doute, là aurait dû être le carburant de la série. Malheureusement, Ida et sa communauté d'enquêteurs 2.0 disparaissent petit à petit pour laisser plus de place au mystère de la secte et au thriller traditionnel. Le "web sleuthing" devient ainsi un simple gadget ressorti une fois par épisode, alors que la série aurait certainement dû être entièrement pensée autour. Dommage.

Anthracite, saison 1 en 6 épisodes, à voir sur Netflix dès le mercredi 10 avril 2024.


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