-
Dans Taxi Sofia sa précédente fiction sortie chez nous le bulgare Stephan Komandarev auscultait l’absurdité et la violence de la société de son pays portant encore en elle les stigmates de sa période communiste. Son héros un chauffeur de taxi pris dans des magouilles se retrouvait acculé de dettes et choisissait d’en finir. Le film dressait le portrait d’un pays sans repère. C’est au tour de Blaga de se retrouver confrontée au chaos. Cette ancienne enseignante par forcément très sympathique est manipulée par des truands à qu’il elle donne toutes ses économies (la séquence d’ouverture est oppressante) Désemparée, Blaga est contrainte de travailler pour ceux-là même qui l’ont flouée si elle veut retrouver ses économies. Sa morale vacille et son efficacité à faire le mal transforme cet être inoffensif en monstre froid. Komandarev regarde son pays sombrer. Presque sans bouger. Terrible constat.