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Au gré de ses films (Eggs, Kitchen Stories, Factotum), on avait fi ni par poser Bent Hamer sur la même étagère que Roy Andersson, celle des cinéastes nordiques iconoclastes portant un regard désabusé sur l’humanité. Home for Christmas rectifie le tir : Hamer a du coeur. Cette collection d’histoires compose le puzzle d’une nature humaine plus chaleureuse que prévu. Le sapin est certes particulièrement chargé, d’autres récits, dispensables, entourant comme une guirlande les quatre principaux. Mais Hamer évite de scier la branche sur laquelle il est assis grâce à un sens de l’humour local toujours au bord du tragique et qui, sans rendre le film moins sage, l’allège d’un excès de candeur. Ce conte choral(e) de Noël y trouve le mauvais esprit qui le rend attachant.
Toutes les critiques de Home for Christmas
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Cette suite de saynètes, tour à tour drôles et émouvantes, analyse la solitude des êtres humains durant la fête de Noël. Avec son ton doux-amer, le film de Bent Hamer n’est pas dénué de poésie.
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(...) Bent Hamer porte encore une fois un regard généreux sur un petit monde d'anonymes aux abois. Petite musique désenchantée d'un cinéaste qui s'est voué à la peinture modeste de gens modestes ou marginaux (Factotum était consacré à l'écrivain Charles Bukowski).
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Sorte de Short Cuts à la scandinave, le film nous balade du dernier repas chaud d'un SDF à bout de souffle à un accouchement à la sauvette, d'un couple d'enfants contemplant les étoiles - seule concession à la classique « magie » de Noël - à une maîtresse bafouée, un médecin surmené, un époux rejeté. Cette soirée au pays des solitudes et des malentendus n'est pourtant pas dénuée d'humour ni de chaleur. Bent Hamer capte des bribes d'humanité : une étreinte volée, des retrouvailles inespérées, des espoirs fragiles.