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L’Anniversaire de Leïla évite la charge politique univoque au profit d’un ravageur sens de l’ironie qui tourne à une folie de moins en moins douce. À moins que cette folie ne soit le premier palier de l’acceptation d’une fatalité concernant le sort des territoires occupés... En effet, quand le héros aura enfin quitté son taxi, l’épilogue de cette journée de dingue transformera le parcours d’un homme au bord de la crise
de nerfs en vision particulièrement grinçante de la situation. Pour un dernier éclat de rire, des plus jaune.
Toutes les critiques de L'anniversaire de Leïla
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On connaissait l'humour juif. Il faut croire que l'humour palestinien n'est pas mal non plus. (...) Grâce au guide insolite qu'est Abu, conducteur de taxi, on traverse la ville, on croise ses habitants le temps d'une course, on prend la température de la région. La balade est truculente, absurde, parfois violente. (...) Le film reflète les frustrations comme les désirs contradictoires d'une population divisée par l'occupation israélienne.
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C'est derrière le volant d'un taxi que l'on perçoit le mieux la folie du monde. Cette maxime cinématographique établie par Martin Scorsese a beaucoup servi. Le réalisateur palestinien Rashid Masharawi lui donne un tour comique dans cet Anniversaire de Leila, incursion rapide dans la ville de Ramallah (Cisjordanie) qui laisse le souvenir du portrait acerbe de la vie quotidienne des Palestiniens. (...) Ce film de la vie quotidienne prend une dimension politique qui mérite qu'on la considère avec attention.
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Ce road movie tragi-comique nous montre, à travers les déboires de cet homme rigide, dépassé par l'anarchie ambiante, la réalité de la vie quotidienne dans les territoires. Ce film subtil à l'humour fataliste en dit beaucoup sur le drame palestinien, sans élever la voix. Et le mot "paix" lui répond en écho...