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Suite au brutal assassinat de leur père, doyen de la communauté géorgienne, deux frères en mauvais termes se retrouvent : l’un vengeur et sanguin joué par Nicolas Duvauchelle, l’autre religieux et raisonné incarné par la révélation Florent Hill. En articulant Brûle le sang autour de leur déchéance commune en plein cœur des quartiers niçois, Akaki Popkhadze signe un film de gangsters rempli d’excès : grand-angle vertigineux, caméra agitée, couleurs saturées, performances hystériques (Oldfield cocaïné en tête), colosses géorgiens tatoués jusqu’aux oreilles… Des partis pris artistiques radicaux qui auraient pu faire mal au crâne s’ils n’étaient pas un moyen de tourner en dérision la violence masculine, d’en exposer la nocivité, de l’éclater au grand jour. Ou peut-être que Brûle le sang est tout bonnement réussi car ça gueule, ça cogne, ça saigne, tout ça avec un sacré panache.