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Réalisatrice remarquée pour ses courts métrages engagés et enjoués, Dyana Gaye réussit le passage au long. Entremêlant de manière habile les parcours de trois déracinés, son film s’interroge sur le statut de l’étranger dans une société globalisée. Sans jamais sombrer dans le misérabilisme ou la revendication politique, ce récit-concept entre Dakar, Turin et New York parvient à raconter avec beaucoup de douceur le sentiment si curieux de ne pas appartenir au monde qui nous entoure. Sa bienveillance et son acuité font briller Des étoiles.
Toutes les critiques de Des étoiles
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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"Des étoiles" est une oeuvre montrant la dure réalité de ceux qui choisissent l'exil, et nous les fait rencontrer avec le coeur.
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Dyana Gaye tricote une fiction touchante, polyglotte, où la globalisation est un fait qui suit son cours plutôt qu'un débat intimidant. Doux sans être naïf, son regard est d'autant plus appréciable qu'il traite de l'immigration loin des clichés et des mises en scène agressives prisées par l'actualité. Il affirme au contraire sa fibre humaine avec des personnages cocasses ou bouleversants.
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Entre quête d'identité, d'insertion et mélange des cultures, le film Des Étoiles de Dyana Gaye est un sublime hymne au métissage.
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Des trajectoires, des destins se tissent au fil d’un film qui laisse évoluer ses personnages sans jamais les juger, dans une atmosphère lumineuse. Très émouvant.
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Ce film attachant montre l’émigration à travers trois jeunes Sénégalais découvrant Turin, New York et Dakar.
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Au fil d’un film en constants déplacements, Dyana Gaye prendra de justes appuis pour dessiner un étoilement conforme à la suggestion du titre. De chaque ville, de rares plans larges, mais ici un marché, là des docks, ailleurs une avenue turinoise plantée de prostituées africaines. L’exotisme est banni tout autant que la quête identitaire.
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Tendre et cruel, donc terriblement réel.
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Un regard sensible sur une mosaïque très vivante de villes, de cultures, de rencontres.
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Dyana Gaye, qui se livre pour la première fois à cet exercice, le complique encore en imaginant d'étendre son récit dans l'espace et pas seulement dans le temps, en envoyant ses trois protagonistes sur trois continents différents. Rapidement, elle peine à maintenir leurs destins dans ce croisement symbolique, émotionnel, humain qui constitue l'objectif premier de son travail, (...) Ce défaut de forme ne doit cependant pas faire perdre de vue toutes les qualités que Des étoiles permet à Dyana Gaye de mettre en évidence : une distance très juste vis-à-vis de ses personnages, une belle direction d'acteurs y compris dans les seconds rôles, des partis-pris de mise en scène variés, et d'efficacité variable, mais toujours mesurés.
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Nous sommes tous des migrants, enfants de migrants. C’est le sentiment que réveille ce film quand il réussit, par moments, à décoller de l’illustration sociologique pour atteindre le romanesque.
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Le film tient de la ballade et aborde des thèmes délicats (précarité des sans-papiers, solitude), mais traités avec une douceur, une confiance dans l'avenir dénuée de tout angélisme.
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Un premier long-métrage ambitieux consacré aux migrations de la diaspora sénégalaise (...) Mais Dyana Gaye s'épuise à suivre en montage parallèle ses personnages en trois lieux.
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Affleurent ici et là quelques jolies idées trop timides, mais la fragile mécanique du film peine à s’incarner et ploie le plus souvent sous une propension à se satisfaire de gentilles intentions.
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Dyana Gaye s'attache à trois personnages dispersés sur la planète. Un regard sur la diaspora sénégalaise plus occidental qu'africain.
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D’un côté, le film échappe au misérabilisme et à la grisaille sociale auxquels le sujet a déjà mille fois prêté le flanc ; mais de l’autre, sa portée tragique est neutralisée, anesthésiant presque cette part douloureuse et nécessaire du récit liée au déracinement. On répondra que l’émigration, ça ne se passe pas toujours mal. Certes, mais ce « pas toujours » purement statistique ne fait pas forcément un film.