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Dans Jane, Julian Jarrold dresse le portrait de Jane Austen à travers sa passion pour un jeune Irlandais arrogant, acte fondateur de sa vie d'écrivain. Orgueil et Préjugés, sans le peps littéraire ni le charme de Keira Knightley. Très dispensable.
Toutes les critiques de Jane
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Télé 7 jourspar Viviane PESCHEUX
Beauté des images, des décors, des costumes, de la campagne anglaise, cette histoire d'amour sans mièvrerie dans la pure tradition romantique ravira les fans de l'auteure et tous les mordus du genre.
- Fluctuat
Quoiqu'un peu trop académique, Jane, le biopic de Jane Austen, n'en reste pas moins fidèle à la romancière et à son époque. Une oeuvre qui permet à la fois de découvrir le portrait d'une femme devenue un modèle d'indépendance, et pour les amateurs d'approfondir la vision de leur auteur fétiche, sans hérésie.
Jane risque avant tout de bouleverser les fans hardcore de Jane Austen. On ne touche pas facilement à une telle icône de la littérature anglaise, surtout quand il s'agit de revisiter un moment clé de son existence qui risque de chambouler la perception que l'on peut avoir de l'auteure. Mais on rassure l'assistance et les lectrices pour qui Orgueils et préjugés reste un ouvrage de chevet, le (semi)-biopic de Julian Jarrold est, autant qu'on puisse en juger, suffisamment consensuel, il ne les trahira pas. Bien qu'inspiré et écrit à partir d'une biographie de Jon Spence qui a remis en cause des aspects significatifs de la vie de Jane Austen - qu'on imaginait comme une éternelle vieille fille alors que lui prétend qu'elle a connu une vie amoureuse intense, mais brève -, le film veille par son académisme à ne pas salir ou pervertir l'image de l'écrivain. Il opte pour la remise en cause mais en conservant une forme appliquée et timide qui, si elle ne marquera pas les esprits, a au moins le mérite d'être fidèle à l'univers et l'époque de l'auteure.Le film dévoile donc cette fameuse rencontre amoureuse entre Jane Austen et Tom Lefroy, son jeune et impétueux amant d'un temps dont elle aurait gardé, durant sa vie, la trace inconsolable. Tel est au moins ce que montre Jane, qui choisit d'articuler son récit autour de cette idylle tout en faisant un portrait de l'époque et de ses conventions qui auront par ailleurs inspiré l'écrivain. L'intérêt de cette adaptation réside dans l'idée que l'auteur de Raisons et sentiments aurait puisé dans sa vie et sa propre expérience sa matière littéraire. Il ose même dire qu'avant sa rencontre avec Lefroy, Jane Austen maîtrisait l'écriture, mais qu'elle ne traduisait qu'une mièvrerie adolescente. Ce serait donc grâce à cette aventure amoureuse qui n'a pu se concrétiser, par tout ce qu'il a pu lui donner durant les temps où ils furent amants, que Jane aurait trouvé une inspiration plus grande. C'est en se confrontant à un esprit a priori si diamétralement éloigné du sien, elle la jeune fille de province obsédée par la bienséance, qu'elle aurait trouvé les moyens de réaliser son oeuvre, de l'assumer, d'être cette femme indépendante devenue depuis un modèle du féminisme. Le film éclairant par là, ce que l'on retrouve dans l'oeuvre d'Austen, ce moment où tout est encore possible pour la jeunesse, une soif de liberté.En cela, Jane montre bien la nature du déchirement entre (justement), la raison et les sentiments. Il insiste sur les contraintes, le rôle de la famille, évoque par les proches de Jane Austen la source des conflits et des dilemmes, avec une volonté de transparence permettant de saisir facilement les enjeux. Le film évolue ainsi avec constance et rigueur, tentant de saisir les soubresauts et les accidents d'une vie où l'amour reste un point de fuite idéal mais sans cesse semé d'embûches par l'époque et sa moralité. Julian Jarrold n'ose pas foncièrement creuser plus loin tout ce que lui offre déjà le scénario, mais il maintient suffisamment d'élégance dans son approche pour rester à la juste distance nécessaire voulue par l'histoire et son cadre. Son film est droit, propre, mais respectueux, on dira qu'il est de bonne famille. Il rate un peu, quoique pas complètement, l'idée de la création en la soumettant à l'équation basique entre la vie et l'oeuvre, mais il le fait avec une délicatesse lui évitant d'affirmer grossièrement son propos. On reste malgré tout attaché à cette passion amoureuse même si le classicisme visé est finalement plutôt académique. Le seul détail, plus gênant, reste le choix d'Anne Hathaway. Malgré la conviction de la comédienne, on est plus facilement captivé par la beauté et la classe de James McAvoy (Le Dernier roi d'Ecosse) qui donne à Lefroy toute l'ambivalence de son caractère. Une richesse que l'acteur évoque par le moindre geste, ses postures, ses regards, sauvant parfois le film de ses lacunes. C'est juste un peu dommage que pour un biopic, finalement, on préfère un autre personnage que le principal à qui le film est dédié.Jane
De Julian Jarrold
Avec Anne Hathaway, James McAvoy, James Cromwell
Sortie en salles le 17 octobre 2007
Illus. © La Fabrique de Films
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- Lire les fils biopic, adaptation sur le blog cinémaEllepar Helena VillovitchIntelligente, certes, mais néanmoins sportive, pétillante et passionnée, la jeune Jane est abondamment courtisée. La future romancière se jette dans une aventure échevelée avec Tom Lefroy, un play-boy sans le sou, sincère mais pragmatique. Jolie production en costumes avec cheveaux galopant et musique raccord. Très agréable. C'est tout? Oui.
Paris Matchpar Christine HaasLe film offre un cadre magnifique aux aspects fictionnels d'un récit inspiré de sa vraie rencontre avec l'avocat irlandais Tom Lefroy en 1795, alors qu'ils avaient tous les deux 20 ans. Julian Jarrold invente une histoire d'amour romantique où se dessinent les personnages de ses 6 futurs romans. Dans le maniérisme du scénario "à-la-façon-de", il manque l'esprit de ce génie littéraire. Mais le joyeux mélange d'anecdotes historiques et de fantasme hollywoodien, associé à la brillante distribution, offre un spectacle charmant.
Téléramapar Cécile MurySeul le supposé amoureux, que joue le magnétique James McAvoy (remarqué dans Le Dernier Roi d'Ecosse), apporte un peu d'air frais dans la bonbonnière. Parce que transformer la vie de Jane en roman d'Austen n'est pas à la portée de n'importe qui : la copie n'a ni le talent caustique ni la finesse d'évocation de l'original.