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Gaël Lépingle a grandi non loin d’une centrale nucléaire dans le Loiret. Et cette enfance et les questionnements qui l’ont entourée autour des risques de l’atome a nourri cet Eté nucléaire, film au croisement de Malevil de Christian de Chalonge et du Grand central de Rebecca Zlotowski. On y suit une bande de vingtenaires qui se retrouve confinée dans une ferme alors qu’ils auraient dû évacuer la zone après un accident à la centrale nucléaire voisine de leur village et qu’un nuage radioactif plane dangereusement sur les lieux. L’entame est très réussie, créant un climat d’angoisse prenant qui n’aura ensuite de cesse de se déliter. Car Lépingle ne cessera de tergiverser, n’allant jamais au bout du pur film d’home invasion qui s’annonçait et laissant trop de place à des relations chiches en relief entre des personnages manquant eux de consistance. Dommage car sa mise en images (en pellicule) et son sens du cadre témoignent de sa capacité à créer une atmosphère intrigante à souhait