Le prix récompensant la réalisatrice de l’année n’a jamais eu autant de participants. Dahomey, Bye bye Tibériade, All we imagine as light, Diamant brut et Vingt dieux sont les films élus.
Le Prix Alice Guy existe depuis 2018. Son but est de mettre en lumière le talent des réalisatrices, souvent manquantes dans les grands palmarès. Cette année ne fait pas figure d'exception puisque qu’aucune femme cinéaste n’est nommée dans les catégories de la meilleure réalisation et du meilleur film pour les César.
Parmi les 85 films sélectionnés, 5 ont été retenus par les quelques 5107 votants, soit 20,5% de plus qu'en 2024. Un record pour le prix ! Un jury paritaire de six professionnels du cinéma désignera prochainement la grande gagnante. La date de la soirée de remise des Prix, ouverte à tous, n’a pas encore été annoncée.
Parmi ces cinq films finalistes, on retrouve All we imagine as light de la réalisatrice indienne Payal Kapadia. Sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes, il se voit couronner du Prix du jury. Le film aux multiples nationalités (Inde, France, Italie, Luxembourg et Pays-Bas) a notamment été produit par des sociétés françaises.
Deux premiers longs-métrages de réalisatrices sont également sélectionnés : Diamant brut d’Agathe Riedinger et Vingt dieux de Louise Courvoisier. Ces derniers sont en lice pour le César du meilleur premier film. Ils peignent le portrait de personnages issus de province, l’une vivant dans le sud de la France, l’autre dans le Jura. Les deux films ont aussi pour point commun de révéler de nouveaux jeunes talents du cinéma : Clément Faveau n’a que 19 ans, et Malou Khebizi en a 21.
Deux documentaires figurent parmi ces fictions. On retrouve la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop pour son docu-fiction Dahomey. Elle y met en lumière le pillage d'œuvres du Bénin, leur retour sur le territoire, et la responsabilité de la France. La réalisatrice franco-algérienne Lina Soualem a été également choisie pour Bye bye Tibériade, où elle revient sur les traces de sa famille.
Le but de ce prix est aussi de rendre hommage à la toute première femme cinéaste, Alice Guy. Effacée de l’histoire, elle est la réalisatrice de la toute première fiction du cinéma, La Fée aux choux, sorti en 1896.
César 2025 : le manque de réalisatrices se fait (encore) ressentir
Commentaires