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Pour faire le lien entre le réel et les fantasmes, les images d’archives et la mise en scène maniériste, Maddin utilise avec une certaine virtuosité une quantité de vieux trucs qu’il a l’air d’avoir récupérés dans les poubelles de David Lynch. C’est la limite de ce film par ailleurs très dépaysant.
Toutes les critiques de Winnipeg mon amour
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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En résumé, Guy Maddin est la preuve vivante que le plus important dans la vie et dans le cinéma, c'est encore de faire ce que l'on veut et de s'en amuser.
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Jamais le foisonnement maddinien n'a semblé aussi cohérent qu'à travers cette fiction documentaire qui exhibe comme une nécessité - plus qu'une marque de fabrique - l'étendard de l'hybridation. (...) Winnipeg abrite le cinéma et sans doute le monde.
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A actrice exceptionnelle, film exceptionnel dans la carrière de Maddin. Au départ, une simple commande du Documentary Channel. A l’arrivée, un patchwork inextricable entre réalité et fiction. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles Winnipeg mon amour, à la fois autobiographie onirique et documentaire fantasmatique, est l’un des meilleurs films du cinéaste, un des plus divers et envoûtants.
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Réflexion sur la mémoire, l’enfance, le désir, la « madeleine » maddinienne déploie ses saveurs lentement, au rythme du train qui, dans le film, parcourt Winnipeg comme s’il s’agissait pour l’intellect et les sens d’une attraction devenue réalité. (...) Winnipeg mon amour marque donc une étape dans la carrière du cinéaste, un approfondissement des thèmes et des formes qui enthousiasmera ceux qui ont choisi de s’embarquer sur le même train... ou laissera indifférents ceux restés à quai.
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Guy Maddin, [...] récite lui-même ici le commentaire en voix off de cette ode à l'enfance autant qu'à son cadre. [...] Ces drames sont prétextes à des saynètes drôles et magiques autant qu'au culte de la mélancolie, ainsi qu'à des feux d'artifice visionnaires de toute splendeur.
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Une visite guidée à ressentir comme une expérience entomologique, à vivre les yeux grands ouverts, émerveillé ou rebuté c'est selon, par ce cinéma intemporel qui défie les modes et tente d'épingler le temps sur la toile comme s'il s'agissait d'un insecte.
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Aux sentiers balisés de l'autobiographie et du journal intime, Guy Maddin préfère les chemins de traverse, qui , comme à Winnipeg, ne figurent sur aucun pla. A la fois fétichiste, baroque, étouffante, sensuelle et moribonde, cette entreprise de réminiscence cinéphage jette un éclairage troublant mais révélateur sur la singulière filmographie de cet auteur hors norme.
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Dans la veine de « Of time and the city » de Terence Davies, Guy Maddin dédie, dans un style inimitable, ce surprenant et envoûtant poème, dérivant vers le conte fantastique, à une ville paranormale (selon Conan Doyle), à ce giron dont il tente de s’affranchir, « wonderful Winnipeg, mon chez-moi pour la vie…
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Guy Maddin revisite sa vie en noir et blanc, et mélange fantasmes, songes, cauchemars et authentiques images d'archives.[...] Savoureux numéro d'équilibriste d'un auteur prêchant le vrai pour sublimer le faux. Beau et barré à la fois.avoureux numéro d'équilibriste d'un auteur prêchant le vrai pour sublimer le faux. Beau et barré à la fois.
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(..) le cinéaste canadien - certes sans se renouveler - creuse le sillon d'un cinéma éthéré, tout en volutes enivrantes, avec cette fois une dimension mélancolique plus assumée.
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Guy Maddin y égrène en voix off ses souvenirs d'enfance sur fond d'images d'archives municipales et de scènes reconstituées. Dans le rôle de sa mère, la délicieuse Ann Savage, la femme fatale de Détour, d'Edgar G. Ulmer, affiche une étonnante espièglerie. Ses apparitions donnent à ce film-madeleine encore plus de saveur.
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C’est le petit cirque permanent de Maddin, auteur « Des trous dans la tête », de « The Saddest Music in the World », de « Careful » et mille autres extravagances, qui empruntent à Méliès, à Murnau ou à Tzara le ton poétique, l’humour décalé, la force ludique.