Vrai fan de la franchise depuis ses débuts, le Français a été propulsé aux commandes de Fast and Furious X (et prochainement du onzième et dernier volet). Louis Leterrier classe pour Première les dix films de la saga, en comptant bien sûr le spin-off Hobbs & Shaw.
Après son passage en salle, Fast X cartonne actuellement en VOD et en DVD et Blu-ray. Lors de la sortie du film, le réalisateur du 10e volet de la saga, Louis Leterrier, avait accepté de classer pour Première les films Fast and Furious. Sauf celui qu'il a dirigé bien sûr...
Regardez Fast & Furious 10 en VOD sur Première Max10 - FAST AND FURIOUS : HOBBS & SHAW DE DAVID LEITCH (2019)
"J’adore Jason Statham et Dwayne Johnson, mais dans Fast, j’aime quand les personnages sont des Robins des Bois au volant de leurs voitures. Quand c’est devenu un James Bond – et Hobbs & Shaw est vraiment trop bondien –, ça m’a moins plu. Par ailleurs, le super-soldat joué par Idris Elba – et je sais qu’il plaît beaucoup – ça n’est pas vraiment mon goût… C’est quasiment un film de superhéros. Certes, les personnages de Fast and Furious sont des superhéros urbains, mais leurs superpouvoirs ce sont leurs voitures, leur façon de se battre et leur intelligence. Là, on croise des super-soldats increvables et des motos qui se conduisent elles-mêmes : je trouve un peu étrange que ça se déroule dans le même univers que les autres films. On a presque l’impression que ce sont des mondes parallèles !"
9 - FAST AND FURIOUS 9 DE JUSTIN LIN (2021)
"On est au bout d’un truc, on sent la fatigue… Qu’ils aillent dans l’espace, je trouve ça rigolo pour être honnête. Pourtant, cette fois, le clin d’oeil devient un peu trop gros. Le film est juste un rendez-vous avec le public. C’est too much… J’aime me dire qu’on va montrer des choses un peu folles et qu’on va pousser les curseurs jusqu’à ce que ça casse ! Mais il ne faut pas que ça devienne totalement invraisemblable, sinon on perd le public. À mon avis, la franchise dure depuis vingt-cinq ans justement parce que les gens se disent que c’est à la limite du possible. Cela dit, le juste milieu est difficile à trouver."
8 - FAST AND FURIOUS 4 DE JUSTIN LIN (2009)
"J’aime ce film, mais ça ressemble un peu trop au court métrage préquel Los Bandoleros. Et puis je suis moins intéressé par le méchant, Arturo Braga… Reste que c’est un moment charnière dans l’histoire de Fast, puisque toutes les actions de Dominic Toretto ont désormais des conséquences. Pour la première fois, la conscience d’une franchise s’installe. Jusqu’au numéro 3, ils pensaient simplement avoir fait deux suites, dont une pour le marché vidéo ! Là, les bases de la saga sont posées, avec des gentils, des méchants et une mythologie."
7 - FAST AND FURIOUS 6 DE JUSTIN LIN (2013)
"J’aime beaucoup, mais avec Fast 5, ils se suivent un peu. C’est le quatrième film de Justin Lin, qui les enchaînait, et tu sens que ça s’épuise un peu, malgré quelques moments surexcitants. La scène où Dom saute et rattrape Letty au vol sur le pont a ouvert les vannes pour les cascades physiques, où les voitures ne sont plus que des matelas : il y a un peu la même chose dans le 9, où Letty se fait taper par un 4x4, part en vrille et au lieu de retomber sur le sol, Dom la réceptionne avec sa voiture. (Rires.) Dans Fast 6, il y a également l’arrivée de Jason Statham, qui est génial. D’ailleurs, peut-être que je déclasse un petit peu le 6 et le 8 [lire page suivante] parce que j’étais légèrement jaloux de Jason ! À l’époque, j’étais occupé sur Hulk et Le Choc des Titans, mais j’aimais tellement Fast and Furious que j’étais un peu vert de le voir intégrer la franchise. (Rires)"
6 - 2 FAST 2 FURIOUS DE JOHN SINGLETON (2003)
"2 Fast 2 Furious est très différent du premier film, car c’est l’arrivée de l’humour dans la saga. On devient conscient que ces situations peuvent être marrantes et on fait des petits clins d’oeil à la caméra. Il y a un côté 'le public avec nous' que je trouve très intéressant et qui est resté depuis. J’aime beaucoup le passage de relais entre Rob Cohen et John Singleton, qui possédait une vraie drôlerie. Tu sens sa patte. Cela montre bien que les réalisateurs ont toujours été mis en avant dans les films Fast et qu’ils peuvent trouver leur place à l’intérieur de ce système. Après… j’ai de l’affection pour 2 Fast 2 Furious, mais comme le 4, le 6 et le 8, ce n’est pas mon film de chevet."
5 - FAST AND FURIOUS 8 DE F. GARY GRAY (2017)
"J’hésite un peu… mais je vais mettre ce film en cinquième position. Il y a vraiment des trouvailles géniales, comme les voitures zombies contrôlées par Cipher. D’ailleurs, l’arrivée de Charlize Theron a fait du bien à la franchise, elle est incroyable. Au niveau des cascades, ils sont allés loin cette fois – certains diront même un peu trop loin ! Après, même si j’aime bien les cascades réalistes, ça m’amuse aussi quand ils poussent les curseurs. Dom qui saute au-dessus d’un sous-marin sur la banquise, et le missile qui arrive… C’est gigantesque ! Un plan iconique et un vrai truc de môme qui joue avec ses petites voitures et se fait des scénarios dans sa tête. C’est quand même assez génial de les voir à l’écran. D’ailleurs, la scène du barrage que Dom descend en voiture et qu’on voit dans le trailer de Fast and Furious X, c’est quelque chose que j’ai imaginé quand j’avais 5 ans !"
4 - FAST AND FURIOUS 7 DE JAMES WAN (2015)
"À l’évidence, il y a l’émotion de dire adieu à Paul Walker, avec une scène finale extrêmement forte. Mais c’est aussi un film bourré de séquences extraordinaires, comme la scène à Abu Dhabi où Dom et Brian sautent d’un immeuble à l’autre en bagnole. C’est dément ! Le début est drôle, aussi, parce qu’ils acceptent que les personnages aient pris un peu de bouteille. On voit Brian avec son minivan, Hobbs en coach de foot… Ils ont passé un cap. Fast, c’est 25 ans de cinéma. Ça me plaît de voir ces personnages vieillir avec nous et devenir adultes. Ils décident de s’assagir, d’arrêter les casses et de ne plus faire les cons…"
3 - FAST AND FURIOUS : TOKYO DRIFT DE JUSTIN LIN (2006)
"Celui-là tient une place spéciale dans mon coeur. Tokyo Drift ne devait initialement pas sortir au cinéma et arriver directement en vidéo. On le sent très bien au visionnage : il y a une espèce de liberté qui s’en dégage. Justin Lin fait vraiment un film de voitures, un truc sur la car culture et le drift. Avec Tokyo en toile de fond, bien sûr… C’est aussi là que je découvre vraiment Sung Kang [qui joue le personnage de Han], et il me bluffe par son intensité. Ah, j’allais presque oublier : c’est la première fois qu’il y a une scène post-générique, avec Dominic Toretto qui revient sans crier gare à la fin, et qui fait le lien avec le premier Fast. C’est très malin parce que, tout à coup, ça crée une espèce d’excitation chez le spectateur."
2 - FAST AND FURIOUS DE ROB COHEN (2001)
"Je l’aime beaucoup parce que c’est le premier film Fast et qu’il a défini le concept. Bon, évidemment, il y a des bémols. Tu vois très clairement les facilités scénaristiques et l’influence de Point Break, mais il tient toujours la route aujourd’hui. C’est un pur film urbain, avec des cascades 'réelles' et des courses de bagnoles. Tout ce qui me plaît ! Et puis j’avoue qu’il y a un petit côté madeleine de Proust quand je le revois, parce que je repense systématiquement au moment où je l’ai découvert en salle, avec Jason Statham [qu’il avait fait tourner dans Le Transporteur] à mes côtés… Ce souvenir est indissociable du film dans mon esprit."
1 - FAST AND FURIOUS 5 DE JUSTIN LIN (2011)
"En premier de ce top, il y a forcément celui qui m’a beaucoup inspiré pour Fast and Furious X. J’adore la mise en scène de Fast 5. C’est un film très intéressant parce qu’il a réinventé la saga en transformant la bande de Dominic Toretto en cambrioleurs. Le casse de la fin, avec le coffre-fort traîné dans les rues de Rio, est une séquence hallucinante ! Mais il y a surtout une véritable émotion, car les personnages ont évolué, comme Brian et Mia qui ont eu un enfant… Tout à coup, le drapeau Fast and Furious était planté sur le mont Cinéma et les films s’affirmaient totalement comme une franchise, ce qui n’était pas tout à fait le cas avant. C’est par ailleurs une franchise qui a été choisie par le public, au contraire de Marvel, par exemple, qui dès le début a été conçue comme telle. Un film Fast, c’est toujours une danse entre les spectateurs et les réalisateurs."
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